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jeudi 17 mai 2012

Le salaire des ministres sera réduit de 30%.

Invité sur France 2 mercredi soir, le nouveau premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que l'engagement de François Hollande de baisser de 30% le salaire des ministres serait la première mesure de son gouvernement.
Invité sur France 2 mercredi soir, le nouveau premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que l'engagement de François Hollande de baisser de 30% le salaire des ministres serait la première mesure de son gouvernement.


 Cette mesure marque la plus forte baisse des rémunérations des membres de gouvernement en Europe.

«Si je suis élu, je ne gèlerai pas, mais je baisserai le salaire du président et des ministres de 30%.» Dès novembre 2011, François Hollande avait fait cette promesse de campagne très symbolique, alors que Nicolas Sarkozy avait marqué les esprits en augmentant de 172% son salaire net (de 7084 à 19.331 euros) en arrivant à l'Élysée. Invité sur France 2 mercredi soir, le nouveau premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que cet engagement serait la première mesure de son gouvernement. À peine installé à Matignon, il compte proposer une baisse de 30% du salaire des membres du gouvernement dès le premier Conseil des ministres, ce jeudi après-midi. «C'est l'exemplarité», a-t-il expliqué. Cette mesure fera l'objet d'un décret, a-t-il précisé.
Le traitement mensuel brut des ministres reviendra donc de 14.200 euros par mois, à 9940 euros. Celui du premier ministre sera également rogné, de 21.200 euros brut à 14.840 euros. Tout comme, enfin, la rémunération du président de la République. Un coup de rabot qui aura une conséquence surprenante. Les ex-ministres continueront à gagner plus que leurs successeurs pendant encore six mois. En effet, chaque membre de l'équipe de François Fillon conservera son salaire pendant cette période. Un privilège accordé à tous les anciens ministres, qui perdent toutefois théoriquement leurs autres avantages.

Plus forte baisse en Europe:

Si elle intervient plus tard que dans d'autres pays européens, cette baisse de rémunération des membres du gouvernement est de loin la plus forte. L'un des premiers à avoir pris cette mesure, alors qu'il tentait d'imposer à son pays un vaste plan d'austérité, fut le premier ministre irlandais, Brian Cowen. Dès 2009, il avait réduit son salaire et celui de ses ministres de 15%. Dans la foulée, en mai 2010, l'Espagne suivait le mouvement en annonçant une baisse de 15% du salaire de ses ministres. Au Royaume-Uni, le premier ministre britannique, David Cameron, fraîchement installé au pouvoir, a imposé à ses ministres une diminution de 5% de leur rémunération. Un régime sec consenti par la suite par l'Italie et le Portugal, entre autres.
Dans une Europe contrainte aux restrictions budgétaires, l'Allemagne apparaît néanmoins comme un îlot prospère. Tandis que l'économie allemande a affiché une croissance de 2% en rythme annuel au premier trimestre, Angela Merkel et ses ministres se sont accordé pour la première fois depuis douze ans une hausse de salaires. Le Conseil des ministres a décidé mercredi d'une augmentation de 5,7% en trois étapes d'ici à août 2013, ce qui portera le salaire d'Angela Merkel à environ 17.016 euros brut par mois et ceux de ses ministres à environ 13.795 euros.

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