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mardi 8 mai 2012

L'Union européenne convoque un sommet de crise le 23 mai.

Herman Van Rompuy, le président de l'Union européenne, a précisé la date d'une réunion informelle entre dirigeants européens, le 23 mai prochain.
Herman Van Rompuy, le président de l'Union européenne, a précisé la date d'une réunion informelle entre dirigeants européens, le 23 mai prochain.


 Pour son premier grand rendez-vous à l'international, François Hollande discutera de la croissance avec ses homologues européens alors que le Vieux Continent traverse un nouvel orage.

L'agenda de François Hollande se remplit. Deux semaines après son élection à la présidence française, et une semaine après avoir pris le pouvoir, le nouveau chef d'État se rendra, le 23 mai, à une réunion extraordinaire des dirigeants européens pour discuter des moyens de relancer la croissance en Europe, sans cesser de lutter contre les déficits publics et la dette. Une date qui vient d'être annoncée sur Twitter par le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy.
Ce dîner préparera le sommet européen prévu les 28 et 29 juin prochain et ouvrira les grandes lignes d'un débat sur la croissance, créditant le message soutenu par François Hollande durant sa campagne présidentielle consistant à dire que l'austérité seule ne peut pas sortir l'Europe de la crise. Selon le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, «de nombreuses propositions (de la Commission) sont sur la table et attendent le feu vert des États membres et du Parlement. Même si le retour à une croissance prendra du temps, on pourrait atteindre un tournant à la fin de l'année si les bonnes décisions sont prises maintenant.»

La croissance, oui, mais comment?

Car la situation est grave en Europe. Le séisme politique grec de ce week-end fait trembler la zone euro tout entière. Le spectre d'une sortie d'Athènes de la zone euro revient et les craintes de créer un précédent se font sentir. Une faillite et le retour à la drachme pourraient en effet contaminer l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la France. La perspective d'une banqueroute grecque semble de plus en plus probable, à regarder les marchés. Hier, la Bourse d'Athènes a déjà chuté de 8% et aujourd'hui elle tombe encore de 3%. Ce mardi, José Manuel Barroso a exposé une vision très tranchée: la Grèce doit appliquer la rigueur, «sinon, c'est la faillite».
En Espagne, la situation est alarmante. Et en France, le passage politique de la droite à la gauche ôte un allié de poids à l'Allemagne. François Hollande et sa politique socialiste inquiètent en pleine période de crise. Il faut prendre «les décisions nécessaires», a encore lancé Angela Merkel aujourd'hui à l'attention du nouveau chef de l'État français.
L'Europe, qui dans son ensemble est évidemment pour la relance de sa croissance, n'est cependant pas encore d'accord sur la manière d'y parvenir. Pour François Hollande, il faut créer des eurobonds. Pas question, pour la chancelière allemande. Côté français, on prône de renforcer la banque d'investissement européenne pour soutenir de grands projets. D'accord, répond-on outre-Rhin. En revanche, il reste impensable pour Angela Merkel de toucher au traité budgétaire européen ni au rôle de la BCE. Les négociations sont ouvertes.

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