Arnaud Montebourg sur le site de Goodyear Amiens-Nord, en septembre 2011.
Depuis qu'est connue l'intention de la direction de Goodyear de fermer son usine, le ministre du Redressement productif est resté modéré dans ses propos, discret même.
Après Renault, et sa décision de supprimer 7500 emplois en France, le cas Goodyear sera-t-il une nouvelle occasion d'illustrer le virage sur l'aile opéré depuis le début de l'année par Arnaud Montebourg,
patent, même si l'intéressé s'en défend? De fait, ces derniers jours,
depuis qu'est connue l'intention de la direction de Goodyear de fermer
son usine, le ministre du Redressement productif est resté modéré dans
ses propos, discret même. Interrogé mercredi à l'Assemblée nationale, il
s'est gardé de toute envolée lyrique. Son objectif: «Éviter le pire».
Aux yeux d'Arnaud Montebourg, c'est «encore possible» par la négociation
avec les syndicats, la direction et le repreneur potentiel, l'Américain
Titan.
Ni menace, ni poing tapé sur la table, ni projet de nationalisation
temporaire. Comme dans le cas Renault, le principe de réalité s'impose
désormais. Les buts de guerre se sont adaptés: l'essentiel, c'est
«d'échapper à l'application d'un plan social», a expliqué Arnaud
Montebourg aux députés. Pas de plan social, c'était aussi l'acquis
revendiqué par Jean-Marc Ayrault dans le cas de Florange.
-->