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jeudi 21 janvier 2010

Accélération de la reprise de l'économie chinoise.

La Chine a enregistré une croissance de 8,7 % sur un an en 2009, supérieure à ce qu'elle visait, confirmant la reprise de son économie grâce aux mesures de relance du gouvernement, a annoncé jeudi le Bureau national des statistiques (BNS).
Son PIB a régulièrement progressé toute l'année, pour terminer sur une hausse à deux chiffres au quatrième trimestre, de 10,7 %, après + 9,1 % au 3e, + 7,9 % au deuxième, et + 6, 2 % au premier, selon les chiffres révisés du BNS. "L'année 2009 a été la plus difficile du nouveau siècle pour le développement économique de la Chine", a souligné Ma Jiantang, responsable du BNS, en dévoilant les chiffres à la presse.
En 2010, grâce à la lente reprise de l'économie mondiale, "l'environnement sera meilleur", a-t-il ajouté, soulignant notamment que cela jouerait sur le commerce extérieur chinois, plombé à partir de fin 2008 par la baisse de la demande étrangère. Une composante de ce retour à une forte croissance a été les investissements en capitaux fixes, encouragés par le grand plan de relance du gouvernement, annoncé à l'automne 2008 alors que la Chine était frappée de plein fouet par la crise économique mondiale. Dans les zones urbaines, ces investissements ont bondi de 30,5 % (en hausse de 4,4 points de pourcentage par rapport à 2008). La hausse de la production industrielle est restée modeste sur l'année - 11 % - mais s'est nettement accélérée au quatrième trimestre : + 18 % sur un an. Les ventes de détail se sont bien tenues avec une augmentation de 15, 5 % en 2009, et même de 17,5 % pour le seul mois de décembre.

AJUSTEMENT ET BULLE SPÉCULATIVE ?
"Les statistiques économiques sont fortes (...), un peu plus que prévu mais pas de façon inquiétante", a estimé Patrick Bennet de la Société générale à Hongkong. "L'économie croît fermement et c'est ce que souhaite la Chine. Néanmoins, ils vont ajuster les mesures pour s'assurer que l'économie ne croisse pas trop vite", prévoit-il. Des économistes craignent que la Chine ne retrouve le chemin de la surchauffe. C'est aussi le cas de la Banque mondiale.
"On peut déjà voir des signes de bulles et des signes de tension dans l'économie chinoise, en particulier dans le secteur immobilier", a déclaré le directeur des tendances macroéconomiques à la Banque mondiale (BM), Andrew Burns. L'idée que des bulles soit en train de se former en Chine est controversée. Certains économistes estiment que l'explosion des prix de l'immobilier dans les grandes villes en présente toutes les caractéristiques, d'autres considèrent que les signes de surchauffe de l'économie chinoise ne présagent pas l'éclatement d'une bulle.
Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, avait averti dès septembre de "l'émergence de nouveaux dangers" avec la croissance exceptionnelle du crédit en Asie et en particulier en Chine, et en novembre du "risque" de bulles financières dans ce pays. L'économiste en chef chinois de la Banque mondiale, Justin Lin, n'a en revanche jamais évoqué cette inquiétude, insistant pour sa part sur l'importance de la croissance de la Chine dans la reprise mondiale. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a pour sa part souligné mercredi à Hongkong que les responsables politiques en Asie, confrontés à l'arrivée de capitaux du monde entier, "s'inquiét(aient) maintenant de savoir comment gérer cet afflux - son impact sur les taux de change, la demande intérieure, la stabilité financière - et du danger de bulles des actifs".
La Banque mondiale a publié hier ses prévisions macroéconomiques pour l'année 2010. La croissance dans les pays en développement devrait s'élever à 5,2 % en 2010 avant 5,8 % en 2011, avec la Chine pour moteur, selon la BM.

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