Les deux groupes envisageraient de mettre en commun leurs intérêts au Liberia et en Guinée. Un tel partenariat s'inscrit dans la stratégie d'ArcelorMittal qui cherche à renforcer son autosuffisance en minerai de fer.
Entente au sommet. Le numéro un mondial de l'acier ArcelorMittal a entamé des discussions avec un des leaders mondiaux du minerai de fer, l'anglo-australien BHP Billiton. Les deux groupes travaillent à la mise en commun de leurs intérêts dans des mines de fer et des infrastructures au Liberia et en Guinée. Les deux groupes vont évaluer au cours des prochains mois « les avantages d'un partenariat » et collaborer avec les gouvernements concernés. «Les intérêts des deux sociétés au Liberia et en Guinée sont adjacents et pourraient s'avérer nettement plus compétitifs s'ils étaient opérés de manière conjointe», note ArcelorMittal dans un communiqué.
Ces discussions interviennent quelques mois après que BHP Billiton a signé un accord similaire avec son homologue Rio Tinto, pour l'exploitation de ses mines de fer australiennes. De tels partenariats permettent notamment de mutualiser les coûts d'exploitation et les infrastructures (voies ferrées, installations portuaires) de mines voisines. Après l'euphorie des années 2000 et l'envolée des prix des matières premières, l'heure est clairement à la rationalisation.
Paradoxe de la situation, ArcelorMittal - comme d'autres sidérurgistes - avait critiqué l'alliance entre BHP Billiton et Rio Tinto, craignant que les deux géants de la mine ne profitent de leur situation pour faire pression sur les prix de vente du minerai. Changement de ton. En s'alliant avec BHP, ArcelorMittal fait un pas de plus vers un de ses objectifs pour atteindre 60 % d'autosuffisance dans le minerai de fer (et 90 % en 2017), avec une production d'acier revenue à ses niveaux d'avant-crise. Cette association devrait lui permettre d'optimiser sa production de minerai de fer au Liberia, tandis que d'autres projets africains ont été mis en veille ou carrément arrêtés. Ralentissement économique oblige, le sidérurgiste a dû revoir à la baisse ses investissements dans le domaine minier.
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