Japan Airlines dépose le bilan.
La compagnie aérienne japonaise annonce avoir déposé son bilan. Le gouvernement veut que les vols continuent pendant la restructuration.
C'est désormais officiel. Mardi, la première compagnie aérienne japonaise, criblé de pertes et de dettes, a déposé son bilan devant le tribunal de Tokyo. Les membres du gouvernement japonais ont assuré, ce matin, que ce dépôt de bilan n'empêchera pas la compagnie, qui assure plus de 40% des lignes intérieures au Japon et le quart des liaisons internationales au départ de Tokyo,de continuer à voler. Ils ont affirmé que les fournisseurs de kérosène, de plateaux-repas et autres continueront à être payés normalement, de même que les aéroports où JAL fait escale. Le ministre des transports japonais , Seiji Maehara, a déclaré qu'il est «important que les opérations se poursuivent pendant que les restructurations ont lieu. Nous allons y contribuer sur tous les plans». Et d'ajouter : «Si JAL n'avait pas été la première compagnie aérienne du pays, une telle procédure (dépôt de bilan) aurait pu signifier la disparition de l'entreprise. Mais c'est JAL et elle bénéficie du soutien du ministère des Transports. Cette journée ne marque pas la fin de JAL, mais un nouveau départ».
Les autorités japonaises ont annoncé un vaste plan de sauvetage qui prévoit la suppression de 15.600 emplois (soit environ le tiers des effectifs du groupe) et l'injection de 300 milliards de yen (2,3 milliards d'euros) de capitaux publics, de 600 milliards de yens (4,6 milliards d'euros) de nouveaux prêts de la part d'institutions publiques, et 730 milliards de yens (5,6 milliards d'euros) de remises de dettes. Ce plan prévoit également l'abandon de 14 lignes internationales et 17 lignes intérieures, et remplacera 53 appareils anciens (Boeing 747-400 et MD-90) par des avions modernes de plus petite taille.
En déposant son bilan, Japan Airlines bénéficiera des protections prévues par la loi japonaise sur les faillites, notamment à l'égard de ses créanciers.La défaillance de JAL, dont la dette totale atteint plus de 2.320 milliards de yens (17,6 milliards d'euros), d'après des chiffres publiés mardi, est la plus importante au Japon pour une entreprise hors secteur financier depuis la seconde guerre mondiale, selon le cabinet de consultants Tokyo Shoko Research.
JAL a également annoncé mardi la démission de son PDG Haruka Nishimatsu. Il sera remplacé par un des grands patrons les plus vénérés du pays, le fondateur du groupe d'électronique Kyocera Kazuo Inamori, 77 ans.
A la Bourse de Tokyo ce mardi, le titre a clôturé à 4 yens, son plus bas niveau historique, en repli de 20%. Selon les médias, JAL sera radiée de la Bourse de Tokyo le 20 février prochain sans que les actionnaires puissent récupérer leur mise.
«Les discussions en cours entre Delta, Air France, KLM et Japan Airlines (JPL) se déroulent bien», a déclaré, lundi, une porte-parole de KLM. Delta Airlines et American Airlines sont en concurrence pour devenir le partenaire privilégié de la compagnie aérienne nippone.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire