En 2010, la Mutualité française estime la hausse des assurances santé à 5 % en moyenne, après 3,5 % à 4 % en 2009.
Sur ce marché très concurrentiel, les souscripteurs recherchent de plus en plus les tarifs les plus bas.
Les Français vont payer leur assurance santé un peu plus cher cette année. En 2010, la Mutualité française estime la hausse à 5 % en moyenne, après 3,5 % à 4 % en 2009. Pour les Français qui ne sont pas couverts par leur entreprise et doivent s'assurer seuls, le prix est souvent devenu le premier critère de choix.
«Les assureurs ont développé une stratégie de conquête basée sur le prix et les offres promotionnelles, en offrant souvent un ou deux mois gratuits aux nouveaux souscripteurs», explique Stanislas di Vittorio, fondateur du comparateur de prix Assurland. Sur ce site, la complémentaire santé est l'assurance qui suscite le plus de comparaisons tarifaires après l'assurance auto. Car les clients sont volages et font jouer la concurrence. «Les contrats qui imposent à l'assuré de remplir un questionnaire médical lors de son adhésion sont plus lourdement fiscalisés. Aucun assureur ne demande donc plus ces questionnaires. Et les clients n'hésitent pas à changer régulièrement de contrat, parfois même d'une année sur l'autre pour profiter à chaque fois d'un ou deux mois gratuits», explique Patrick Petitjean, vice-président d'April Group.
Récompenser la fidélité:
Changer est d'autant plus facile que, concurrence oblige, les délais de carence (la période où, après la souscription, le client n'est pas encore couvert pour certains risques) ont presque disparu. Le client est désormais garanti dès la souscription. Le turnover sur ce marché atteint désormais entre 15 et 20 %. Sur 100 clients en portefeuille, entre 15 et 20 partent chaque année chez un autre assureur. «Deux millions de personnes changent de contrat chaque année», estime Olivier Drouard, directeur du développement des mutuelles UMC.
Pour freiner l'hémorragie, les assureurs promettent aux clients fidèles des avantages supplémentaires, avec par exemple des plafonds de garantie majorés s'ils sont assurés depuis plusieurs années. Mais cela ne suffit pas.
Certains assureurs comptent sur Internet pour réduire les coûts. Ainsi, les mutuelles UMC (qui réunissent 23 mutuelles) ont imaginé un contrat entièrement en ligne, dont les frais de traitement sont plus faibles. Mais beaucoup aimeraient surtout pouvoir facturer chaque assuré à son juste prix, en ajustant la prime aux risques qu'il présente (problèmes de vue…). Pour cela, il leur faudrait disposer au départ de davantage d'information sur le profil de santé des souscripteurs. À défaut de questionnaires médicaux en bonne et due forme, certains interrogent donc pudiquement les candidats à la souscription. Sont-ils fumeurs ? Sportifs ? Objectif : tenter de deviner ce que pourrait être leur consommation de soins.
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