Liu Mingkang, Président de la Banque centrale de Chine.
Encore une mesure monétaire qui fait mouche en Chine. En décidant de limiter le montant des crédits qui seront octroyés en 2010, la Banque centrale envoit un message de plus vers le resserrement monétaire.
Un pas de plus vers le resserrement monétaire en Chine. Tôt ce matin, le président de la Commission chinoise de régulation bancaire, Liu Mingkang, a fait savoir que le crédit bancaire allait être limité après la forte hausse enregistrée l'an passé, sans aucune intension de le «geler» pour autant. Une allusion qui fait taire les rumeurs selon lesquelles certaines banques auraient reçu la consigne de ne plus accorder de nouveaux prêts jusqu'à la fin du mois de janvier.
De 9.590 milliards de yuans (966 milliards d'euros) en 2009 - et après 4.900 milliards en 2008 -, le responsable a précisé que le volume de nouveaux crédits en 2010 tombera à environ 7.500 milliards de yuans (773 milliards d'euros).
La Chine a relancé... et créé des bulles:
Un tel montant total de crédits octroyés en 2009 avait été nécessaire pour soutenir les investissements dans le pays, et ainsi la croissance, comme l'a réitéré vendredi la Banque Centrale de Chine (People's Bank of China). Un plan de relance qui a plus que bien marché : en 2009, la croissance du l'Empire du Milieu est attendue à +8%. Et 2010 pourrait bien laisser voir le PIB s'envoler de 9,5% !
Mais maintenant que les choses sont allées si loin, les doutes sur des créances douteuses pointent de partout, et les craintes de bulles de toute sorte et de toute forme s'élargissent.
Déjà, depuis le début de l'année, la Chine avait déjà montré des signes de probable prochain resserrement monéraire. D'une part, la Banque centrale a dévoilé un relèvement du taux de réserves obligatoires pour les grandes banques et d'autre part, les taux d'intérêt sur les bons du Trésor à un an ont été remontés.
La semaine d'avant, la banque avait augmenté son taux d'intérêt sur les bons du Trésor à trois mois.
«Encore quelques bons chiffres macroéconomiques chinois, et on est bon pour une hausse très prochaine des taux», commente Sébastien Barbe, responsable des marchés émergents chez Calyon.
Choc sur les marchés boursiers mondiaux:
C'est peu de dire que la nouvelle a chamboulé les places financières du globe. D'abord Wall Street, qui a ouvert en repli soutenu, pour s'écrouler durant la séance. Vers 19 heures 30 (heure de Paris), les indices perdent en moyenne 1,7%, avec un Dow Jones à -1,71% (10.539 points), un Nasdaq à -1,86% (2.277 points) et un S&P 500 à -1,59% (1.132 points).
En Europe, les indices ont dégringolé dans le sillage des Bourses américaines. Au final, Paris a clôturé en repli de plus de 2%, à 3.928 points, idem pour Francfort (-2,09%, à 5.851 points). Londres a lâché 1,67%, Milan, 2,45%, et Madrid, 2,61%.
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