Seule la moitié des entreprises créées cinq ans auparavant demeurent actives.
Quels sont les facteurs de réussite d'une entreprise qui marche ? Sommairement, d'après le portrait statistique dressé par l'Insee dans une étude publiée ce jeudi : un investissement de départ élevé, une activité se concentrant dans les domaines du transport et du service aux entreprises, un créateur diplômé et expérimenté, de préférence masculin et de plus de trente ans.
Ces résultats, certes schématiques, ressortent de l'enquête menée par l'Institut national de la statistique auprès des 215.000 entreprises créées en 2002. Seulement 52% d'entre elles existaient toujours en 2007. Parmi ces rescapées, l'Insee a isolé les facteurs influant sur leur pérennité.
• Premier élément déterminant : le secteur d'activité de l'entreprise. Car si le commerce est le principal pourvoyeur d'entreprises nouvelles, les entreprises de ce secteur sont également les moins pérennes. Le secteur du service aux entreprises est 1,4 fois plus porteur que celui du commerce.
• Assez logiquement, plus l'investissement de départ est élevé, plus l'entreprise a de chances de passer le cap des cinq premières années. Pourtant, une entreprise sur cinq démarre avec moins de 2000 euros.
• L'expérience professionnelle et le niveau scolaire du créateur jouent également un rôle, même s'il est moins déterminant que les conditions de mise en œuvre du projet. Mais globalement, plus les compétences inhérentes au domaine d'activité sont importantes, plus l'entreprise a de chances d'être pérenne. En 2007, lorsque le créateur avait exercé pendant au moins dix ans une activité proche de celle de l'entreprise, celle-ci avait quasiment 2 chances sur trois d'exister encore cinq ans plus tard, contre moins d'une chance sur deux lorsque le créateur était sans expérience professionnelle.
• L'âge et le sexe du créateur. Globalement, plus celui-ci est jeune, moins son entreprise est pérenne, en raison, probablement, de son expérience professionnelle plus courte. Plus surprenant, les entreprises créées par des femmes ont moins de chances de perdurer que celle créées par des hommes, toutes choses égales par ailleurs (moyens financiers investis, expérience professionnelle…).
• Un développement rapide. Plus le chiffre d'affaire est élevé trois ans après la création de l'entreprise, plus le pronostique est optimiste. «Pour être pérenne, l'entreprise doit se développer rapidement» remarque l'Insee. En conséquence, l'embauche de salariés dans les trois premières années est de bonne augure : les entreprises dans sont cas de figure franchissent 1,6 fois plus souvent que les autres le cap des cinq premières années.
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