Les employés du port du Havre doivent poursuivre leur mouvement cette semaine.
Depuis le début de la semaine, des mouvements sociaux ont lieu dans plusieurs secteurs. Tour d'horizon des principales mobilisations à plus ou moins long terme.
Problèmes aériens:
Le trafic aérien risque de subir quelques perturbations ce mercredi et jeudi. Une intersyndicale CGT-FO-CGC-Unsa des contrôleurs aériens a indiqué qu'elle maintenait son préavis de grève malgré une réunion avec le ministre des Transports, Dominique Bussereau. Douze mille agents sont concernés. Ils s'occupent notamment de la sécurité et de la gestion du trafic aérien. Les compagnies aériennes seront donc amenées à retarder voire annuler leurs vols. La neige et le verglas viennent aussi se mêler aux événements. «Les intempéries devraient rendre plus difficiles les conditions de trafic», explique Francis Massé, secrétaire général de la DGAC. Résultat : les deux éléments combinés entraîneront des perturbations «assez fortes». A Roissy, 249 vols sur 589 étaient annulés en matinée mercredi soit 40% de réduction de vols. Des pistes sont fermées à Strasbourg, Cherbourg et Chambéry. A Brest et dans le sud-ouest, il y a des limitations de capacité de 50%, «cela signifie que seul le service minimum est assuré», précise Francis Massé. Selon la DGAC, les retards à prévoir vont «de 3 minutes à 1 heure». Des sources syndicales évoquent même la possibilité d'opération «escargots» sur les accès aux aéroports. Les voyageurs sont invités à vérifier leurs vols avant de se rendre sur place. «Nous menons un dialogue social dynamique avec les partenaires sociaux. Il faut faire un travail pédagogique pour expliquer la réforme mais nous devrions éviter d'autres mouvements après jeudi», tente de rassurer la DGAC.
Motif: l'intersyndicale demande au gouvernement de revoir sa politique de non-renouvellement d'un départ à la retraite sur deux, soit 400 suppressions de postes en deux ans. Les syndicats craignent également un démantèlement de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) à la faveur d'une fusion de services dans le cadre du Fabec (bloc d'espace fonctionnel commun à l'Allemagne, le Benelux et la Suisse).
Les fonctionnaires devraient arrêter le travail:
Ils sont appelés à se mobiliser le 21 janvier prochain par la CGT, FSU, Solidaires, le SGEN-CFDT et UNSA-Education.
Motif : ils réclament l'arrêt immédiat des suppressions de postes. Selon eux, en 2010, l'Etat et les services publics connaîtront leur pire année en matière budgétaire avec 30.000 suppressions d'emplois. Depuis 2007, ce seront au total plus de 100.000 emplois qui auront été supprimés. «L'Education notamment sera très durement frappée avec plus de 16.000 suppressions d'emplois, soit au total plus de 40.000 emplois», explique un communiqué de l'UNSA-Education. Un départ commun est prévu à Paris, Place de la République, à 14h. «Ce mouvement doit s'inscrire dans la durée», préviennent les syndicats.
Le transport maritime de marchandises touché:
En prolongement de la grève du 4 janvier, un mouvement social paralyse les principaux ports français depuis le début de la semaine. La mobilisation pourrait encore continuer. Lundi, à l'appel de la fédération nationale des Ports et Docks CGT, les agents ont cessé le travail à Marseille, Dunkerque, Nantes Saint-Nazaire, Rouen, Bordeaux, La Rochelle et au Havre. Dans les ports normands, ils étaient près de 90% à débrayer. A Marseille et Fos, une quinzaine de navires ont été touchés. Au Havre, les terminaux à conteneurs étaient très perturbés.
Motif: après la réforme portuaire, la CGT réclame au gouvernement des garanties pour l'emploi, notamment sur la pénibilité, et des investissements. Le syndicat souhaite l'extension de la convention collective nationale aux ports fluviaux et aux ports de pêche et veulent plus d'information sur le transfert du personnel de manutention vers le secteur privé. Les sept ports autonomes français employaient en 2008 près de 31.700 personnes. En revanche, leur part de marché par rapport à leurs concurrents européens ne cesse de diminuer.
Mobilisation à la Cour d'Appel d'Amiens:
Les syndicats et partis de gauche appellent les 1120 salariés de l'usine Continental de Clairoix à manifester devant la Cour d'appel d'Amiens ce mercredi.
Motif : le premier jugement du tribunal de Compiègne avait condamné lourdement six manifestants qui protestaient contre la fermeture de leur usine. L'objectif de l'intersyndicale est d'obtenir la relaxe des six salariés condamnés pour le «saccage» de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril dernier. Ce jour-là, près de 200 salariés de l'usine occupent la sous-préfecture, après avoir appris qu'ils étaient déboutés par la justice de leur demande d'annulation de la procédure de fermeture du site. Le procès se tiendra à 13h30.
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