Infolinks

Google Recherche

mardi 19 janvier 2010

Jeux en ligne : fin de partie pour l'ex-patron de TF1.

TF1 reprend en main la diversification du groupe Bouygues, sa maison mère, dans le secteur des jeux d'argent sur Internet. La chaîne veut s'apuyer sur des partenaires. Elle finalise un partenariat avec la Française des jeux (FDJ). TF1 pourrait rejoindre en particulier l'alliance nouée par FDJ et le groupe Barrière dans le poker en ligne. Ce revirement est la conséquence des divergences de vue et de la mésentente entre Patrick Le Lay, ex-PDG de TF1, et Nonce Paolini, son successeur.
M. Paolini a d'abord obtenu de Martin Bouygues, premier actionnaire de TF1, l'éviction, en décembre 2009, de M. Le Lay du conseil d'administration de la chaîne où il avait été nommé en juin. En guise de "lot de consolation", indique-t-on à TF1, la chaîne privée rachète la participation détenue par Serendipity, fonds d'investissement créé par M. Le Lay, dans SPS, société de paris sportifs contrôlée à parts égales par Serendipity et Eurosport. Un expert financier doit en réaliser un audit pour en déterminer la valeur.
Sous la houlette de l'ex-patron de la Une, SPS voulait rivaliser, sous la marque Eurosportbet, avec les gros bras du pari en Europe : Bwin, BetClic ou Unibet. A l'inverse, M. Paolini, plus prudent, ne voulait pas, dit-on, lancer TF1 dans une telle aventure.
M. Le Lay a reconnu récemment que lorsqu'il avait proposé la création d'un opérateur de paris sportifs sur Internet, Bouygues et Artemis, les deux actionnaires du fonds qu'il dirige, avaient trouvé le projet "bizarre". Ils avaient refusé d'acheter des sociétés dans ce secteur, considérant qu'elles vivaient dans l'illégalité.
SPS a demandé une licence en Grande-Bretagne à l'été 2009, pour démarrer ses activités dans la pari sportif puis dans le poker. Elle devait se lancer en Italie courant 2009, mais a finalement renoncé. La société de paris se concentre sur le marché français, attendant son ouverture. Résultat, si Eurosportbet n'a engrangé pour l'instant que quelques millions d'euros de chiffres d'affaires, elle a surtout constitué une équipe. Elle emploie aujourd'hui 70 personnes, dont 15 bookmakers installés à Paris. Quel sera son sort ? Soit elle intéresse un partenaire avec lequel discute TF1. A défaut, elle serait fermée.
L'ouverture du marché français des jeux d'argent sur Internet a été fixée en juin 2010, à l'occasion de la Coupe du monde de football. Le projet de loi doit être discuté au Sénat les 23 et 24 février.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire