Le CAC 40 s'éloigne fâcheuseument des 4.000 points, dans le sillage de Wall Street. Les marchés américains chutent alors que la Chine veut contrôler la surchauffe de son économie.
Pas la peine de chercher midi à quatorze heure pour comprendre pourquoi la Bourse de Paris a décroché de plus de 2%. Il n'y a qu'à regarder Wall Street, qui lâche au moment de la clôture des marchés européens, plus de 1,7%, pour le Dow Jones et 1,9% pour le Nasdaq. Ce dernier est plombé par le mauvais accueil des investisseurs aux résultats d'IBM, qui chute en Bourse, entraînant dans son sillage les valeurs technologiques.
Ici, à la clôture, le Cac 40 perd 2,01% à 3.928,95 points, cassant franchement le seuil symbolique des 4.000 points pourtant dépassé la veille. La Bourse de Paris, déjà bien ancrée dans le rouge durant la séance, plombée par la morosité en Asie, et s'est enfoncée un peu plus dans le sillage de quand Wall Street a ouvert en baisse, pour s'écraser sous les 3.930 points.
En tête de liste des inquiétudes,les mesures prises par la Chine pour contrôler la surchauffe de son économie .
Du bon et du mauvais dans les stats:
Du côté des statistiques macro-économiques en France, le ministre du Budget Eric Woerth a annoncé que le déficit public en 2010 serait aux alentours de 8,2% contre les 8,5% initialement prévus.
En Allemagne, les prix à la production ont diminué de 4,2% l'an dernier sur un an, soit la plus forte baisse en 60 ans, a indiqué mercredi l'Office fédéral des statistiques Destatis. En 2008, les prix à la productioin s'étaient envolés de 5,5%, en raison de la flambée des prix du pétrole.
Au Royaume-Uni, le taux de chômage s'est établi à 7,8% sur les trois mois achevés en novembre, inchangé par rapport aux trois mois précédents (juin-août), et en légère baisse par rapport aux 7,9% pour les mois d'août à octobre 2009, selon les statistiques publiées mercredi par l'Office des statistiques nationales.
Les permis de construire des logements délivrés aux Etats-unis ont bondi de manière inattendue en décembre, gagnant 10,9% par rapport à novembre. Les mises en chantiers connaissaient en revanche une baisse surprise, de 4,0%, selon les chiffres officiels publiés mercredi. Les prix à la production ont augmenté de 0,2% en décembre par rapport au mois précédent, portant leur hausse sur l'ensemble de l'année 2009 à 4,4%, selon des chiffres publiés mercredi par le département du Travail.
Du côté des devises, l'euro poursuit sa chute face au dollar, plongeant sous 1,42 dollar, un niveau plus vu depuis août, la monnaie européenne restant affectée par le mauvais indicateur allemand et les déboires budgétaires de la Grèce.
Les bancaires sous surveillance:
Outre-Atlantique, comme Citigroup mardi, Bank of America (BoA) a annoncé des pertes au quatrième trimestre. Mais contrairement à sa consoeur, elles sont plus mauvaises que prévu. Mais en Bourse, l'action est plutôt sollicitée (+0,5% dans un amrché très baissier).
Chez Morgan Stanley, la tendance est moins bonne, avec des actions qui baissent, mais peu (-0,15%). La banque affiche une perte nette annuelle de 907 millions de dollars. Le groupe se maintient dans le vert au quatrième trimestre mais les analystes attendaient beaucoup mieux.
La réaction des bancaires en France avait été faible mardi et mercredi le constat est mitigé. Crédit Agricole baisse de 1,48%, à 12,61 euros; BNP Paribas rétrograde de 2,76%, à 55 euros tandis que Société Générale 2,33% à 47euros. Par ailleurs, BNP Paribas envisagerait un plan de départs volontaires à la retraite pour 1.000 à 1.200 salariés âgés de plus de 60 ans, selon le journal Les Echos.
Alors que les démocrates ont perdu la majorité qualifiée au Sénat, la réforme du système de Santé de Barack Obama pourrait connaître quelques difficultés. Une nouvelle qui n'a pourtant pas aidé les laboratoires pharmaceutiques ce mercredi : Sanofi Aventis a lâché 1,77M, à 55,67 euros, tandis qu'Ipsen a perdu 1,17%, à 40,1 euros.
IBM chute de 2,7% aux etats-Unis. C'est la lanterne rouge de Wall Street, qui plombe particulièrement le Nasdaq. Pourtant, le géant informatique fait mieux que prévu avec un bénéfice net de près de 5 milliards de dollars sur les trois derniers mois de l'année. Mais une provision pour 2010 déçoit les investisseurs. Ici, à Paris, Alten, Atos, Aubay, Arkoon et autres ont terminé légèrement dans le vert.
Accor est en hausse timide de 0,08% - mais tout de même - à 37,22 euros, après avoir ouvert en baisse de 1,18%. Le groupe a publié mardi soir un chiffre d'affaires annuel en baisse de 7,9%, à 7,06 milliards d'euros et confirmé son objectif de résultat avant impôt compris entre 400 et 450 millions d'euros.
Seb a annoncé un chiffre d'affaires de 3,18 milliards d'euros, en baisse de 1,6% par rapport à 2008 à parités courantes. Le fabricant d'électroménager s'attend à une croissance de sa marge opérationnelle par rapport à 2008. En Bourse, les investisseurs sont euphoriques. A la fermeture, le titre garde la tête du SBF 120 en s'octroyant 8,33% à 48,2 euros.
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