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mercredi 13 janvier 2010

L'assurance-vie reste un bon placement .




Le produit d'épargne préféré des Français s'en sort bien. Malgré une nouvelle baisse, les rendements des contrats en euros sont compétitifs. L'Afer a annoncé mardi une rémunération de 4,12 % pour 2009.

Bonne surprise pour tous les épargnants qui ont un contrat d'assurance-vie, leur placement fétiche ne les a pas déçus. Une nouvelle qui réjouira les 12 millions de souscripteurs. Les contrats d'assurance-vie en euros ont été un peu moins rémunérateurs en 2009, mais le rendement est encore confortable face à l'inflation. L'Afer, dont le contrat sert de baromètre au marché, a ainsi annoncé mardi un taux de 4,12 %, en légère baisse pour la deuxième année consécutive (4,36 % en 2008 et 4,42 % en 2007). Toutes les compagnies devraient, elles aussi, servir une rémunération légèrement inférieure à celle de 2008. Les contrats d'assurance-vie en euros avaient alors rapporté 4,2 % en moyenne net de frais de gestion (mais avant prélèvements sociaux de 12,1 %), selon la FFSA (3,9 % toutefois, selon l'autorité de contrôle des assurances, l'Acam).
«Les taux de rémunération des contrats phares devraient baisser de 0,2 à 0,5 % en moyenne», estime Guillaume Leroy, actuaire associé chez Winter & Associés. Pour l'heure, la majorité des assureurs ayant déjà annoncé la couleur sont parvenus à servir des rendements proches de 4 %, voire supérieurs à cette valeur, sur leurs contrats phares.

À la GMF, le taux des contrats en euros est ainsi passé à 4,15 %, contre 4,40 % en 2008. La mutuelle Maaf a, quant à elle, servi un taux de 4,16 % (Compte Épargne Maaf), contre 4,56 % un an plus tôt. Le fonds en euros du contrat multisupport a en revanche rapporté 4,31 % (contre 4,51 % en 2008). Chez MMA, les contrats en euros ainsi que les fonds multisupports ont rapporté 4 %, contre 4,2 % en 2008.
Fortes disparités

Cependant, chez certains grands assureurs, le recul est nettement plus marqué. C'est le cas par exemple de Groupama qui a annoncé un taux de 3,7 % pour ses contrats en euros et de 3,9 % pour les fonds en euros des contrats multisupports. En 2008, ces mêmes contrats avaient rapporté 4,5 % net ! «Généralement, les acteurs spécialisés ou ayant une taille moyenne sur le marché de l'assurance-vie offrent les taux de rendement les plus élevés, ce qui correspond à une stratégie de conquête» , avance Cyrille Chartier-Kastler, président de Facts & Figures.
En revanche, les contrats des banques «pourraient, eux, servir des taux un peu moins attractifs sur leurs contrats de masse», croit savoir Cyrille Chartier-Kastler. De plus, dans certaines compagnies, les produits qui ne sont plus commercialisés devraient rapporter nettement moins que les contrats phares du moment.
L'année 2009 n'a pas été simple pour les assureurs. La forte baisse des taux d'intérêt a eu tendance à tirer les rendements vers le bas. Pour pallier cette moindre performance, certains assureurs ont une fois de plus puisé dans leurs réserves bas de laine (provision pour participation aux excédents). «Nous avons un peu utilisé notre réserve de participation aux excédents, mais beaucoup moins qu'en 2008. De ce fait, nous conservons un matelas conséquent pour l'avenir» , indique par exemple Didier Ledeur, directeur général de GMF Vie. Dans l'ensemble, les assureurs ont été poussés à faire moins d'efforts pour séduire les épargnants. «La forte concurrence avec le livret A, qui avait poussé certains assureurs à faire des efforts pour servir des rendements supérieurs, a disparu en 2009» , rappelle Guillaume Leroy. Le rapport de forces s'est inversé, les taux des contrats en euros dépassent maintenant sans peine celui du livret A.
L'effondrement de la rémunération des placements monétaires, dont celle du livret A, qui est passée en quelques mois de 4 % net à 1,25 %, a poussé les épargnants dans les bras de l'assurance-vie. Ils ont déposé sur ce placement quelque 125 milliards d'euros (à fin novembre), soit 12 % de plus qu'en 2008. «Dans le contexte de taux bas actuel, l'assurance-vie reste un bon placement qui rapporte après impôt 2,5 % à 3 % de plus que l'inflation», explique Guillaume Leroy. Une performance difficile à battre aujourd'hui. «Il est difficile d'obtenir de meilleurs rendements avec un placement totalement sécurisé» , conclut Cyrille Chartier-Kastler.

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