Le premier ministre François Fillon a annoncé que le gouvernement va «doubler» sa prévision de croissance pour 2010, initialement fixée à 0,75%. Il a aussi promis pour les prochaines semaines une stratégie globale de réduction des déficits.
Le gouvernement va presque «doubler» sa prévision de croissance pour 2010, jusqu'à maintenant établie à 0,75%, a annoncé le premier ministre François Fillon ce jeudi. Cette révision des prévisions économiques aura lieu à l'occasion de la loi de finances rectificative, a précisé le premier ministre.
«En ce début d'année, l'activité repart. Je vous annonce que nous allons réviser à la hausse notre taux de croissance à l'occasion de la présentation de la loi de finances sur les investissements d'avenir, la semaine prochaine», a déclaré François Fillon. «Je pense que nous ne serons pas loin de doubler notre dernière prévision officielle qui était de 0,75% ». Le gouvernement se rapproche ainsi des prévisions des économistes. La Deutsche Bank table sur une croissance de 1,5% en France cette année.
«Tenir strictement les dépenses de l'Etat»
Le Premier ministre a par ailleurs fait un signe en direction de la communauté financière. Il promis qu'il présenterait «dans les prochaines semaines notre stratégie globale de sortie de la zone des déficits excessifs d'ici 2013», mentionnant la conférence sur les déficits organisée fin janvier.
«Nous allons continuer de tenir strictement les dépenses de l'Etat: déjà pour 2009, ces dépenses seront finalement légèrement inférieures au plafond qui avait été voté par le Parlement», a-t-il fait valoir. «Pour 2010, nous avons par ailleurs décidé que la charge d'intérêts du programme d'investissement (grand emprunt) sera compensée par une réduction équivalente des dépenses de l'Etat.»
Les agences de notation ont à plusieurs reprises averti Paris qu'il lui faut présenter rapidement une stratégie de résorption des déficits et de la dette.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait annoncé, fin décembre, que la France connaissait «une reprise légère» et que la croissance du quatrième trimestre 2009 devrait se situer un peu au-dessus des 0,3% enregistrés au troisième.
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