Les sites italiens qui diffusent des vidéos sur Internet devront, à partir de la fin du mois, obtenir une licence du gouvernement pour poursuivre leurs activités : c'est ce que prévoit un décret que le gouvernement italien s'apprête à promulguer. Le décret sera soumis à un vote du Parlement, mais ce dernier est non contraignant.
Le projet de décret a provoqué la colère d'une partie de l'opposition et des associations de défense des libertés individuelles. "L'Italie rejoint le club des censeurs aux côtés de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord", a estimé le député d'opposition Vincenzo Vita.
Pour les adversaires du décret, une très large variété de sites seraient concernés, depuis les web-télévisions aux sites de journaux, qui passeraient de fait sous un statut proche de celui des chaînes de télévision. Pour certains adversaires du décret, le texte, présenté comme un outil pour faire respecter le droit d'auteur sur Internet, est avant tout un moyen pour le gouvernement Berlusconi de faire taire les critiques qui s'expriment sur le Web.
Le président du conseil italien exerce en effet un contrôle important sur les médias – notamment télévisuels – de la péninsule. Outre les chaînes publiques, il possède également le groupe de médias Mediaset.
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