Tout comme Peugeot, le volume des ventes mondiales de véhicules du groupe Renault sur l'année 2009 a reculé. Mais sa part de marché s'est aussi améliorée.
Le groupe Renault (marques Renault, Dacia, Samsung et Lada) a enregistré en 2009 une baisse de 3,1% de ses ventes mondiales à 2,3 millions de véhicules, alors que le marché mondial s'est étiolé, lui, de 3,7%. Malgré tout, sa part de marché s'est renforcée de 0,1 point, à 3,7%. Quelques jours plus tôt, Peugeot avait dévoilé similairement un repli de ses ventes, combiné à une hausse de son implantation mondiale.
En France, son premier marché, le groupe Renault a écoulé l'année dernière un peu plus de 700.000 unités (702.083 exactement), représentant une accélération de 7,3%. Le coup de pouce de la prime à la casse, particulièrement incitative en décembre (puisqu'il s'agissait du dernier mois avec des aides gouvernementales aussi élevées) a joué : après une hausse de 17% en octobre et de 32% en novembre, les ventes du groupe au losange ont bondi de plus de 84% en décembre.
Des chiffres qui augurent une forte progression du chiffre d'affaires au titre du quatrième trimestre 2009, notamment aidé par une base de comparaison très favorable. Au final, l'exercice écoulé est tout de même attendu en repli, d'un peu moins de 10% pour Natixis Securities, alors que la chute avait été de 17% en 2008 par rapport à 2007.
La direction vise le maintien de sa part de marché en 2010:
Pour 2010, l'objectif du groupe «reste l'augmentation de part de marché» au niveau mondial, a ajouté le constructeur ce matin, lors de la publication de son bilan commercial ce jeudi matin, qui s'attend par ailleurs à une baisse de 8 à 10% du marché européen.
En termes de perspectives, Natixis Securitis prévoit toujours une baisse du chiffre d'affaires en 2010 (-1,3%), avec notamment une année sans doute coupée en deux en Europe: «le premier semestre devrait bénéficier des prises de commandes de fin d'année et ressortir en nette hausse tandis que le contrecoup des primes à la casse, conjugué aux effets de base défavorables, devrait conduire à une baisse des volumes au second semestre, dont l'ampleur sera également déterminée par la vigueur économique», commentent les analystes en charge des valeurs automobiles.
L'effet se fait déjà ressentir: d'après les chiffres officiels cités ce jeudi par La Tribune, sur les dix premiers jours de l'année 2010, les commandes de voitures neuves seraient en baisse de 18% en France.
Parallèlement, le groupe continuera de bénéficier de son exposition aux pays émergents qui devraient lui apporter de la croissance, notamment l'Amérique latine. En outre, Natixis souligne que la contribution de Nissan «devrait s'améliorer graduellement d'ici 2011 après le point bas de cette année» (-850 millions d'euros).
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