La banque a annoncé mercredi que ses résultats pour le quatrième trimestre seront positifs, mais inférieurs aux attentes, du fait du poids des actifs à risques. La Bourse sanctionne.
Les résultats de la Société Générale, pour le quatrième trimestre, ne seront pas à la hauteur des attentes des analystes financiers. La banque l'a indiqué ce mercredi matin, précisant toutefois qu'elle restera «légèrement» bénéficiaire sur cette période.
Les actifs à risques ont plombé ses comptes, à hauteur de 1,4 milliard d'euros, entraînant la moindre performance prédite ce jour, a souligné Société générale. La banque explique qu'elle a décidé de durcir les hypothèses de valorisation de son portefeuille d'obligations adossées à des crédits immobiliers à risques, du fait de la conjoncture. Vu «les signaux contrastés provenant du marché immobilier résidentiel américain au quatrième trimestre», elle a donc choisi de se montrer prudente. Société générale s'inquiète en effet du relèvement des taux de perte sur les prêts à risques, et de la baisse du taux de recouvrement des prêts.
Le consensus des analystes établi par Reuters prévoyait un résultat net positif pour le quatrième trimestre de 960 millions d'euros. D'après une note de Natixis Securities, il devrait «ressortir autour de 500 millions d'euros». Le montant exact du bénéfice trimestriel de Société générale sera dévoilé le 18 février, lors de la publication du résultat annuel de la banque. Ce dernier doit ressortir en positif, du fait des 457 millions d'euros de bénéfices accumulés par Société générale au cours des neuf premiers mois de l'année.
En attendant, les investisseurs manifestent leur mécontentement: à l'ouverture de la Bourse de Paris ce mardi, le titre Société générale dévisse de 4,8% à 49,19 euros, dans un marché en repli de 0,36%. L'ensemble du secteur bancaire en Europe recule ce mercredi.
Réactions d'analystes:
Société Générale se veut optimiste pour 2010, «mais la succession de profit warnings depuis maintenant deux ans appelle à une certaine prudence sur les expositions à risques du groupe», prévient Natixis.
«Ce profit warning est la suite de la création d'une bad bank ayant un actif de plus de 30 milliards d'euros, notent les analystes d'Aurel. Comme il semble toujours très difficile aux directions des banques de savoir ce qu'elles ont dans leurs livres, nous préférons les institutions dont les activités sont moins orientées vers les marchés, comme Crédit Agricole», ont-ils poursuivi.
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