Christian Lindner, le secrétaire général du FDP, a affirmé que son parti serait prêt à repousser à 2012 les allégements fiscaux.
Le Parti libéral, membre de la coalition, se dit prêt à remettre à 2012 les allégements fiscaux prévus l'an prochain.
La patience de la chancelière, Angela Merkel, semble encore une fois avoir été payante. En chute libre dans les sondages, les libéraux du FDP, partenaires gouvernementaux de la CDU de Merkel, seraient disposés à faire marche arrière en renonçant aux baisses d'impôts promises initialement pour 2011.
Ce dimanche, le secrétaire général du FDP, Christian Lindner, a affirmé que son parti serait prêt à repousser à 2012 les très contestés allégements fiscaux.
Dans un entretien au Tagespiegel, Lindner assure que la date de 2011 «a été évoquée par la CSU (sœur bavaroise de la CDU) deux semaines avant les législatives» de septembre dernier, mais que son parti «est toujours parti avec la date de 2012 en tête» pour la poursuite des allégements. Les libéraux semblent ainsi lâcher du lest sur les baisses d'impôts, dont ils ont été les plus ardents défenseurs au sein de la coalition. Elles sont très controversées alors que l'Allemagne a contracté des emprunts d'une ampleur sans précédent pour faire face à la crise économique et financière.
Le contrat de la coalition prévoit déjà des mesures d'allégements fiscaux qui doivent permettre aux entreprises et aux particuliers de payer quelque 20 milliards d'euros d'impôts de moins en 2010. Confrontée à une fronde sans précédent dans les Länder, menée par des régions dirigées par la CDU, Merkel avait obtenu le vote par le Parlement de 8,5 milliards d'allégements au prix d'importantes concessions. De nombreux Länder frappés par des difficultés financières refusaient une baisse de leurs rentrées fiscales et se sont vu offrir des compensations.
Le pacte de coalition prévoyait ensuite 24 milliards d'euros de baisse par an à partir de 2011. Les mesures fiscales, qui sont au cœur du projet de relance économique gouvernemental, ont été l'un des points de désaccord les plus chauds entre la CDU, la CSU et le FDP, depuis que le nouveau gouvernement Merkel est au pouvoir. Le FDP a toujours appelé au respect scrupuleux de l'accord de gouvernement, et donc de la date de 2011. Mais depuis plusieurs semaines, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, ainsi que de nombreux ténors de la CDU et la CSU appelaient au réalisme face à la situation budgétaire plus que tendue de l'Allemagne, confrontée à une dette publique qui explose. Ils ont peut-être été entendus.
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