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mardi 16 mars 2010

Grèce : la bonne surprise de Standard & Poor's.

                               Standard & Poor's avait placé la note grecque sous surveillance.

L'agence de notation a décidé de laisser la note sur la Grèce inchangée alors qu'elle envisageait de la dégrader il y a un mois encore. Elle assortit toutefois la note BBB+ d'une perspective négative.


Le plan d'austérité du gouvernement grec semble crédible à Standard & Poor's. L'agence de notation a confirmé la note du pays à BBB+, a-t-elle annoncé ce mardi, mettant fin à la période de mise sous surveillance de la Grèce. Elle a néanmoins assorti la note grecque d'une perspective négative.
«Nous estimons que le programme de consolidation fiscale du gouvernement suffisant pour garantir la note actuelle», a commenté dans un communiqué l'analyste Marko Mrsnik. L'agence de notation Fitch accorde également la note BBB+ à la dette grecque.
Cette décision devrait faire l'effet d'une bonne surprise à Athènes. L'agence S&P avait en effet annoncé en février qu'elle envisageait de dégrader dans les 30 jours la note grecque. Une telle mesure aurait remisé la dette grecque dans la catégorie des investissements dits «spéculatifs».
Athènes n'est pas pour autant sortie d'affaires. «En dépit des nouvelles mesures, nous pensons qu'il sera difficile pour la Grèce de remplir son objectif de réduction du déficit public à 5,6% du PIB en 2011 et 2,8% en 2012, s'il ne met pas en oeuvre de nouvelles mesures au cours des prochaines années», a précisé Marko Mrsnik. S&P trouve en effet le gouvernement trop optimiste lorsqu'il table sur une croissance de 1,5% en 2010. Du coup, les recettes fiscales ne devraient pas être aussi élevées qu'attendues.

Changement de ton:

Le changement de ton de l'agence de notation survient après la présentation de nouvelles mesures d'austérité début mars. Un plan bien accueilli par l'Union européenne et les marchés. Les ministres des Finances de la zone euro se sont d'ailleurs réunis une nouvelle fois lundi pour «clarifier les modalités techniques» en vue d'une éventuelle «aide coordonnée» en faveur de la Grèce, a déclaré le chef de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker. Aucun montant n'a été mentionné officiellement, mais le chiffre de 20 milliards d'euros circule à Bruxelles.
Le premier ministre grec a demandé une nouvelle fois de son côté à l'Union européenne de faire preuve de solidarité. «Nous avons besoin de la solidarité de l'Europe pour combattre les spéculations financières», a-t-il déclaré ce mardi. Selon lui, la mise en place d'un «Fonds monétaire européen pour promouvoir la croissance économique et la compétitivité» est nécessaire.

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