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vendredi 12 mars 2010

GSK et Pfizer s'allient dans les traitements contre le sida.

Leur coentreprise permettra aux deux laboratoires de réduire les coûts et les incertitudes de la recherche.

S'allier à un concurrent peut être le meilleur moyen de lutter contre la concurrence. C'est la voie choisie par Pfizer, premier laboratoire pharmaceutique mondial, et son rival GSK. En novembre, les deux champions ont placé leurs activités liées au sida au sein d'une filiale commune, ViiV Healthcare.
ViiV gère à la fois la commercialisation des dix médicaments déjà mis en vente par les deux laboratoires, le développement des molécules et leur mise sur le marché. GSK en détient 85 %, et Pfizer 15 %.
Ce ratio pourra évoluer lors de la mise en vente de nouveaux médicaments, selon qu'ils seront issus de la recherche de l'un ou l'autre des partenaires. «Chaque laboratoire continue ses recherches de son côté afin d'identifier de nouvelles molécules», explique Dominique Limet, directeur général de ViiV Healthcare.

Les génériques continuent de saper les ventes :

Dès qu'une molécule passe avec succès les premières étapes de la recherche, ViiV peut exercer son droit préférentiel d'achat. Il devient alors responsable de la stratégie du nouveau médicament, dont il confie le développement soit à GSK, soit à Pfizer, et en assure ensuite la commercialisation via ses 16 filiales.
Grâce à cette association, les deux groupes prévoient de réduire leurs coûts de 90 millions de dollars. Ils espèrent être mieux armés face au risque de perte des brevets sur les médicaments commercialisés et au manque de produits de substitution. GSK, pionnier des antirétroviraux, vient d'essuyer plusieurs échecs sur ses molécules en développement. Arrivé plus tard sur le marché du sida, Pfizer commercialise le Celcentri. Mais le géant américain est handicapé par la taille réduite de son activité.
L'an passé, le chiffre d'affaires des deux laboratoires dans le domaine du sida a reculé de 7 %, à 1,9 milliard d'euros. L'arrivée des génériques continuera de saper les ventes jusqu'en 2013. «La période 2009-2013 était dépourvue de puissants leviers de croissance pour la franchise d'antirétroviraux de GSK. Cette alliance permet de dynamiser la recherche», résume Dominique Limet. ViiV espère mettre un traitement sur le marché dans trois ans, puis proposer régulièrement de nouveaux médicaments, à raison d'un par an.
Devenu numéro deux dans le traitement du sida derrière l'américain Gilead Sciences, ViiV Healthcare détient 19 % d'un marché loin d'être en déclin. Près de 35 millions de personnes dans le monde sont affectées par le virus et le nombre de séropositifs progresse plus vite que le nombre de patients traités, souligne Dominique Limet. En particulier dans les pays en développement, les plus touchés par ce fléau. La filiale de GSK et Pfizer leur donne accès à des traitements à prix différenciés. ViiV s'est par ailleurs doté d'un fonds de 10 millions de livres (11 millions d'euros) pour accélérer la mise au point de traitements spécifiques pour les enfants.

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