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mardi 16 mars 2010

La Française des Jeux reste intéressée par Camelot .

Trois fonds ont déposé des offres pour racheter l'exploitant de la loterie britannique. La Française des Jeux n'est plus dans la course, mais n'exclut pas d'y revenir si l'un d'eux cherchait un partenaire. Sa priorité : s'imposer dans les paris sportifs sur Internet, dont le marché sera libéralisé en juin par le gouvernement.

Sauf coup de théâtre, Camelot,l'exploitant de la loterie britannique, ne passera pas sous pavillon français. Le dépôt des offres de rachat devait se faire au plus tard le 27 février.«Nous n'avons pas déposé d'offre de rachat aujourd'hui, mais nous continuons à suivre l'évolution du dossier», confie au Figaro.fr Christophe Blanchard-Dignac, président directeur général de la Française des Jeux (FDJ). Le milliardaire Richard Branson, candidat malheureux au rachat de Camelot dans le passé, n'est finalement pas sur la liste. Seuls trois fonds sont candidats: CVC Capital Partners, Cinven ainsi que le fonds de pension des enseignants de l'Ontorio. Ils seraient prêts à débourser 350 millions de livres pour prendre le contrôle de Camelot. Les cinq actionnaires de l'exploitant de la loterie britannique qui détiennent chacun 20% du capital, sont tous vendeurs. Il s'agit du confiseur britannique Cadbury (qui vient d'être avalé par son concurrent américain Kraft), de l'électronicien de défense Thales, de l'imprimeur britannique de billets de banque De La Rue, du groupe informatique japonais Fujitsu, et enfin de Royal Mail, la poste britannique.

Pas de course aux enchères:
Pour autant, rien n'est joué. Christophe Blanchard-Dignac fait en effet le pari d'un rebondissement du dossier. Le patron de la Française des Jeux n'a pas voulu rentrer dans une course aux enchères avec les fonds pour racheter Camelot. En revanche, il n'exclut pas une alliance avec l'un d'entre eux, notamment si l'autorité de contrôle de la loterie anglaise s'opposait à ce qu'un fonds prenne le contrôle de la totalité du capital de Camelot.
En attendant, la FDJ met le paquet en France pour s'imposer comme le leader des paris sportifs sur Internet. En droit, ce marché est encore sous son monopole, même si la concurrence de sites spécialisés (Bwin, Betclic, Unibet...) n'a pas attendu l'autorisation du gouvernement pour se lancer. Mais en juin, les règles du jeu vont profondément changer: le marché des paris sportifs sur Internet sera officiellement libéralisé, avec un changement de la loi effectif pour la Coupe de monde de football.

Jouer en direct pendant les matches:
Christophe Blanchard-Dignac vise une place de numéro un avec 25 % de parts de marché en 2012, soit un chiffre d'affaires de paris sur Internet de l'ordre de 300 millions d'euros. La rentabilité est attendue dans trois ans.
Dès cette année, il attend 100 millions d'euros de chiffre d'affaires provenant de paris sportifs sur son site (soit un doublement par rapport à 2009), et au global (Internet plus les 25.000 points de vente sport) plus d'un milliard d'euros pour la FDJ (10% de ses ventes).
Pour devenir incontournable, la FDJ va développer son offre de paris (2.500 paris seront proposés en permance dans quinze disciplines) et proposer aux joueurs de jouer en direct pendant les matches (live betting), ce qui est encore interdit. Elle multiplie aussi les partenariats sportifs, médias et Internet. Ainsi, la FDJ devient partenaire, pour les deux prochaines saisons, de la Ligue du football professionnel (LFP) pour la Ligue 1, la Ligue 2 et la Coupe de la Ligue. Elle vient aussi de reconduire pour trois ans ses émissions avec RTL et elle s'est associée pour trois ans avec Orange qui intégrera ses paris sportifs dans ses portails. Enfin, le FDJ s'est allié avec Yahoo ! pour que ParionsWeb apparaisse sur la page d'accueil «Yahoo ! Sports ». Last but not least, la FDJ a recruté un «Team d'experts FDJ»: douze anciens champions de haut niveau et journalistes sportifs de renom, parmi lesquels Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu (football), Christophe Dominici (rugby), Richard Dacoury (basket), Jackson Richardson (handball) ou Fabrice Santoro (tennis). «Notre stratégie est tournée vers le grand public, explique Christophe Banchard-Dignac. Ce qui compte, c'est de rester présent dans la durée. Nous pensons que c'est une course de fond et qu'il faut tenir dans la durée». L'an dernier, la FDJ a dépensé près de 80 millions d'euros en publicité et communication pour l'ensemble de ses jeux (y compris le Loto). Cette année, un effort particulier sera fait sur les paris sportifs.

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