Selon l'indice calculé par l'université du Michigan, les Américains ont moins le moral qu'en début d'année. Une publication qui a miné l'optimisme des investisseurs.
La fin de semaine s'annonçait plutôt bien, côté indicateurs économiques. D'une part, dans la zone euro, la production industrielle a enregistré une progression mensuelle record en janvier, de 1,7%, alors même que les chiffres de décembre ont été revus en forte hausse. De quoi dresser le tableau d'une reprise économique plus marquée que prévu.
De l'autre, aux Etats-Unis, à 14h30, ont été publiées les ventes de détail en février. Elles ont progressé de 0,3% alors que les analystes attendaient une baisse de 0,2% à cause des mauvaises conditions météorologiques. Il s'agit du deuxième mois consécutif de hausse de cet indicateur très suivi aux Etats-Unis car il donne une idée de la tendance des dépenses de consommation des ménages, qui sont la locomotive traditionnelle de la croissance américaine.
Mais, à 16 heures, la publication de l'indice sur le moral des ménages américains a donné un coup de froid. Calculé par l'Université du Michigan, il est en effet retombé en mars à son niveau du mois de décembre, à 72,5 contre 73,6 en février. Les économistes tablaient sur 74 en mars.
C'est le deuxième mois de suite de baisse pour cet indice, également très regardé puisqu'il donne le ton de la conjoncture économique actuelle. En fait, les Américains sont moins optimistes concernant les perspectives de l'emploi, selon l'enquête mensuelle. A en croire les derniers chiffres sur le marché du travail outre-Atlantique, le taux de chômage devrait rester à 9,7% de la population active sur le reste de l'année.
«Ces derniers mois, il y a eu une perte de confiance notable dans les politiques économiques en cours», argumente Richard Curtin, directeur de l'étude.
Cette nouvelle a plombé le moral des investisseurs sur les marchés boursiers mondiaux. Aux Etats-Unis comme en Europe, les principales places financières sont tombées dans le rouge alors que la tendance haussière semblait plutôt solide ce vendredi, grâce notamment aux moindres inquiétudes liées à la dette de la Grèce. Les Européens ont mis au point leur plan de soutien: le dispositif se situerait autour de 20 milliards d'euros. Un montant comparable aux échéances qu'Athènes devra bientôt honorer.
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