Les Bourses asiatiques en ordre dispersé.

Les investisseurs hésitent à suivre le mouvement haussier impulsé par Wall Street hier, malgré des statistiques mitigées. Au Japon, le Nikkei est soutenu par une hausse plus élevée que prévue de la production industrielle.

Comment décrypter les statistiques macroéconomiques américaines publiées jeudi ? Cette question est dans toutes les têtes des investisseurs asiatiques ce vendredi. Certaines places boursières de la région hésitent à suivre le mouvement lancé par Wall Street qui a décidé de terminer sur une hausse soutenue de 0,42%. Pourtant, le déficit budgétaire américain a enregistré un record en février et le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage s'est réduit de façon moins soutenue que prévu (avec 462.000 nouvelles inscriptions contre 460.000 attendues).
Ces statistiques mitigées provoquent le désordre dans l'Asie boursière. Au Japon, le Nikkei choisit de suivre la voie américaine avec une clôture en hausse de 0,81% à 10.751,26 points (le Topix a pris 0,64% à 936,38 points), après une ouverture en progression de 0,91%. Les investisseurs japonais sont également confortés dans leur décision par les chiffres de la production industrielle. Cette dernière a augmenté de 2,7% en janvier par rapport celle de décembre, soit 0,2 point de plus que l'estimation préliminaire, selon le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti).
De plus, le Premier ministre Yukio Hatoyama s'est montré rassurant en se disant prêt à prendre «des mesures fermes» contre la force du yen qui nuit à ses exportations. «En principe, je crois que les taux de change devraient être déterminés sur les marchés, mais ce n'est pas toujours le cas dans la réalité. Nous ne pouvons pas en revenir à l'ère des taux fixes, mais je pense qu'une coopération politique sur la scène mondiale est nécessaire», a-t-il déclaré.

Hésitation dans les Bourses alentours:
En Chine en revanche, les marchés sont plus hésitants, toujours sous le coup de la menace de restrictions monétaires après la nouvelle hausse des prix à la consommation (+2,7% sur un an en février). A la Bourse de Hong Kong, l'indice Hang Seng a terminé la séance à l'équilibre à 21.209,74 points, dans un volume d'échanges de 48,29 milliards de dollars de Hong Kong (6,20 milliards de dollars américains).
La Bourse de Shanghai a fini en baisse de 1,24% à 3.013,41 points, dans un volume d'échanges de 84,4 milliards de yuans (12,4 milliards de dollars).
En Corée, le Kosdaq perd également 0,16% à 1.266,61 points.
A l'inverse, la Bourse de Bombay et celle d'Australie grimpent respectivement de 0,15% à 17.193 points et 0,08% à 4.818,10 points.

Le brut repart à la hausse:
Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse vendredi dans les échanges électroniques en Asie, sur des signes de demande accrue en raison de l'amélioration de la situation économique mondiale, selon des courtiers.
Dans les échanges matinaux, le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril prenait 9 cents à 82,20 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, à échéance identique, gagnait 9 cents à 80,37 dollars.