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vendredi 12 mars 2010

Volkswagen veut continuer à surpasser ses rivaux en 2010.

Le constructeur prévoit d'augmenter ses ventes et ses profits, dans un contexte difficile.

Grand gagnant de la crise avec le coréen Hyundai, Volks­wagen veut encore écœurer ses rivaux en 2010. «Notre but reste de faire mieux que la concurrence», a déclaré jeudi Martin Winterkorn, le patron du groupe. Il compte augmenter à la fois les ventes, le chiffre d'affaires et les bénéfices, sans toutefois donner d'objectif précis.
Alors que la plupart de ses concurrents européens ont subi de lourdes pertes, Volkswagen a tiré son épingle du jeu en 2009. Le géant allemand a battu un nouveau record de ventes, avec 6,3 millions de voitures (+ 1,3 %), et dégagé un bénéfice net de 960 millions d'euros, tout de même en retrait de 80 %.
Martin Winterkorn a martelé le mantra du géant allemand : devenir numéro un mondial en 2018, devant le japonais Toyota, avec plus de 10 millions de voitures vendues. En 2009, l'écart s'est resserré, les volumes du japonais ayant chuté de 13 %, à 7,8 millions de véhicules. Pour cette année, le groupe nippon anticipe 7,18 millions de ventes. Mais ses problèmes de qualité - il a rappelé plus de 8,5 millions de voitures dans le monde - pourraient contrecarrer ses plans.
«2010 ne sera pas une année fa­cile. Les marchés européens et allemand vont nettement baisser», a prévenu Martin Winterkorn. Il anticipe en revanche «une impulsion en Chine, au Brésil et aux États-Unis». L'année a d'ailleurs commencé sur les chapeaux de roues pour VW, grâce à ses performances en Chine et au Brésil. Sur les mois de janvier et février, ses ventes ont bondi de 26,7 %, dépassant le million de voitures.

Dépendance à Audi :
Même s'il aborde 2010 avec «un optimisme prudent», le groupe aux dix marques (de Skoda à Bentley, en passant par Audi) affiche une confiance impressionnante. «Nous avons posé des fondations solides pour le futur», a assuré son patron en rappelant que la firme de Wolfsburg a pris 49,9 % de Porsche en décembre et 19,9 % de Suzuki en janvier. Cette dernière opération ouvre à VW le marché indien, où Suzuki est leader, et lui donne accès au segment des petites voitures. Les États-Unis restent le seul marché où le groupe est «sous-représenté», avec moins de 300 000 ventes l'année dernière.
Volkswagen a déjà déboursé 3,9 milliards d'euros pour Porsche. Il veut acquérir le reste, ainsi que le réseau de distribution de la marque de sport, valorisés au total à 12,4 milliards d'euros, d'ici à fin 2011. Le constructeur assure pouvoir se contenter d'une augmentation de capital de 4 milliards au premier semestre, sur les 8,5 milliards autorisés par les actionnaires. VW dispose de 10,6 milliards d'euros de liquidités et pourrait émettre des obligations pour financer ce rachat.
Seul bémol, le groupe est plus dépendant que jamais de sa marque de luxe Audi, qui lui a apporté l'essentiel de ses profits opérationnels l'an passé, soit 1,6 milliard sur un total de 1,9 milliard. Autre faiblesse, la marque espagnole Seat, fragilisée par les difficultés de son marché local, a creusé l'an passé sa perte opérationnelle à 339 millions d'euros.

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