Wall Street repart à la hausse après les annonces de la Fed .

Comme prévu, la Réserve fédérale annonce le maintien des taux à un niveau extrêmement bas et mise sur une stabilisation de l'emploi. Par ailleurs, Standard and Poor's a maintenu mardi la note à long terme BBB+ de la Grèce.

Les marchés décortiquent les annonces de la Fed ce mardi. Cette dernière a annoncé que les conditions économiques continuaient de garantir le maintien de son taux directeur à un taux extrêmement bas «pendant longtemps». La Fed maintient son taux directeur dans sa fourchette de 0 à 0,25%. L'institution estime par ailleurs que «le marché de l'emploi est en train de se stabiliser».
Les investisseurs réagissent sans grand enthousiasme à ces annonces. Vers 19h25, le Dow Jones grimpe de 0,32% à 10.676 points, tandis que le Nasdaq prend 0,57% à 2.376 points. Le S&P 500 gagne 0,61% à 1.157 points.
Par ailleurs, les prix à l'importation aux Etats-Unis ont baissé un peu plus que prévu en février de 0,3% par rapport au mois précédent, après une hausse de 1,3% en janvier, selon le département du Travail. Les analystes attendaient un recul un peu moins marqué, de 0,2%.
Les mises en chantier de logements et délivrances de permis de construire aux Etats-Unis ont également baissé en février de 5,9% par rapport au mois précédent, pour tomber à 575.000 unités en rythme annuel. Mais avec les conditions météorologiques très défavorables qui ont sévi sur une bonne partie du pays, les analystes attendaient une baisse plus forte, à 570.000.

Bonne nouvelle en Europe:
Des informations rassurantes sont venues de l'agence de notation financière Standard and Poor's. Celle-ci a maintenu mardi la note à long terme BBB+ de la Grèce, et annoncé ne plus envisager une baisse à court terme, accompagnant toutefois cette confirmation d'une perspective négative.
De plus, à Bruxelles, les ministres des Finances de l'Union européenne ont «soutenu l'évaluation par la Commission européenne de la situation budgétaire de la Grèce», selon le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Ces nouvelles ont boosté les marchés européens...et l'euro. La monnaie européenne grimpe de 0,64% à 1,3760 dollar.

Les bancaires dans le viseur:
Dans tous les cas de figure, la prudence s'impose, notamment pour le secteur bancaire le plus sensible aux annonces du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale. D'autant que la veille, le sénateur démocrate Chris Dodd a présenté un texte visant à réformer la finance américaine qui se veut consensuel. Mais ce dernier ne recueille pourtant aucun appui républicain. JP Morgan Chase (-0,20%), Goldman Sachs (+0,66%) ou encore Bank of America (+0,71%) réagissent en ordre dispersé.
Du coté des valeurs, PepsiCo (-0,14% à 66,06 dollars) a annoncé après la clôture de Wall Street hier, une hausse de 7 % de son dividende et autorisé un nouveau programme de rachat d'actions de 15 milliards de dollars avant le mois de juin 2013. Ce nouveau programme remplace celui de 6,4 milliards de dollars qui expire en juin prochain.
De même, Limited Brands (Victoria's Secret, Abercrombie & Fich…) a annoncé un dividende exceptionnel de 1 dollar et a approuvé un plan de rachat d'actions de 200 millions de dollars. Les titres grimpent de 4,43% à 24,77 dollars.
Toujours dans le secteur du luxe, la maison mère de Calvin Klein, la société Philips-Van Heusen (+1,64% à 53,30 dollars) a annoncé la veille le rachat la griffe de vêtements de loisirs Tommy Hilfiger au fonds d'investissement britannique Apax Partners.
Google (+0,53% à 566,16 dollars) pourrait fermer son moteur de recherche ou une partie de ses activités en Chine. Le groupe américain serait sûr « à 99,9 % » d'abandonner son moteur de recherche chinois, ont indiqué le Financial Times et le Wall Street Journal ce week-end.
Les résultats de FedEx (+0,21%) pour le troisième trimestre sont attendus jeudi. Les chiffres du spécialiste des services de messageries sont très attendus. Ils font généralement figure de baromètre avancé de l'activité des entreprises.
La maison de disques Sony (-0,32% à 37,49 dollars) a conclu un contrat d'une valeur de 250 millions de dollars avec les héritiers de Michael Jackson pour distribuer jusqu'en 2017 inédits et produits dérivés du «roi de la pop», décédé en juin dernier, selon le Wall Street Journal qui cite des sources proches du dossier.