Après une ouverture dans le rouge, la Bourse américaine poursuit ce début de semaine en territoire négatif. La réunion de la Fed et les détails du plan de soutien à la Grèce provoquent l'attentisme.
Après quatre séances consécutives dans le vert et un gain de 0,7 % pour le Dow Jones, Wall Street démarre cette semaine en terrain négatif. Vers 18h50 (heure française), le Dow Jones descend de 0,23%, à 10.600 points, le Nasdaq perd 0,69%, à 2.351 points et le S & P 500 plie de 0,42%, à 1.145 points.
La Bourse de New York reste prudente à la veille de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. La Fed devrait sans surprise maintenir son taux directeur principal proche de zéro et réitérer son engagement à le maintenir à un niveau bas pour « une période prolongée ». Plus que la décision sur les taux largement anticipée, les investisseurs passeront au crible le discours des dirigeants de la banque centrale américaine. Ils guetteront un éventuel changement de ton ou de vocabulaire qui pourrait être le signe avant-coureur du début de remontée du taux interbancaire, surtout après le relèvement du taux d'escompte le mois dernier.
Dans cette ambiance, les chiffres de la production industrielle passent inaperçus. Pourtant, cette dernière a progressé en février de 0,1% par rapport au mois précédent, alors que les analystes estimaient qu'elle avait stagné.
L'excédent de la balance américaine des flux de capitaux investis à long terme a reculé en janvier, pour s'établir à 19,1 milliards de dollars contre 63,3 milliards le mois précédent, selon des données publiées lundi par le département du Trésor.
La Grèce revient au coeur des préoccupations:
En plus de cet évenement national, les places financières américaines gardent un oeil attentif sur les déclarations qui filtrent de la réunion des ministres des Finances européens sur la Grèce. Ce lundi et jusqu'à demain mardi, ces derniers doivent définir les détails du plan d'aide grec estimé à plus de 20 milliards d'euros.
Mais les marchés semblent regretter le manque d'annonces claires à ce sujet. Cette angoisse fait chuter l'euro. La monnaie européenne lâche 0,75% à 1,3669 dollar. Par ricochet, la remontée de la monnaie américaine pénalise les valeurs liées aux matières premières. Les groupes pétroliers Chevron (-0,73% à 73,16 dollars) et ExxonMobil (-1,14% à 66,04 dollars) étaient pénalisés par le repli des prix du pétrole.
Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar abandonnait 2,12% à 59,08 dollars et le producteur d'aluminium Alcoa 1,10% à 13,45 dollars.
Wal-Mart se distingue:
Amylin Pharmaceuticals grimpe de 15,25%, à 23,35 dollars, dopé par l'annonce de la FDA qu'elle n'a pas besoin de plus de données sur son médicament anti-diabète. Boston Scientific a lui dévissé de 13,24%, après avoir indiqué qu'il arrêtait la vente d'un défibrillateur.
Le secteur de l'énergie était par ailleurs animé par le rachat des sites d'exploration-production de gaz de schiste de Dominion Resources (+0,28% à 39,58 dollars), dans les Appalaches, pour 3,475 milliards de dollars en numéraire par Consol Energy (-9,96% à 48,62 dollars).
Wal-Mart se distinguait avec une hausse de 2,76 à 55,39 dollars, soutenu par un relèvement de recommandation à «acheter» de la part des analystes de Citigroup.
Le titre de la maison mère de Calvin Klein, la société Philips-Van Heusen, bondissait de 10,08% à 52,56 dollars. Le groupe va racheter la griffe de vêtements de loisirs Tommy Hilfiger au fonds d'investissement britannique Apax Partners.
Google (-3,42%, à 559,74 dollars, après une ouverture sous 565 dollars) pourrait fermer son moteur de recherche ou une partie de ses activités en Chine. Google news chinois devrait être limité aux journaux officiels. 36 % des revenus du Google en Chine sont liées à son service de recherche. « Baidu, son principal concurrent, serait le principal bénéficiaire de ce retrait partiel », estiment les analystes d'Aurel BGC.
Le Pentagone, qui a rejeté les accusations de protectionnisme, pourrait donner du temps à EADS pour préparer une offre rivale de celle de Boeing (-1,07%, à 69,08 dollars) sur le contrat des ravitailleurs.
Les résultats de FedEx pour le troisième trimestre sont attendus jeudi. Les chiffres du spécialiste des services de messageries est considéré comme un baromètre avancé de l'activité des entreprises. Les titres montent de 1,09%, à 87,12 dollars.
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