La Bourse américaine a évolué en territoire négatif tout au long de la séance. La réunion de la Fed et les détails du plan de soutien à la Grèce provoquent l'attentisme.
Après quatre séances consécutives dans le vert et un gain de 0,7 % pour le Dow Jones, Wall Street démarre cette semaine dans le doute. A la clôture, le Dow Jones gagne 0,16% à 10.642,15 points, le S&P 500 grapille 0,05% à 1.150,50 points. En revanche, le Nasdaq perd 0,23% à 2.362,21 points.
La Bourse de New York joue la carte de la prudence à la veille de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. La Fed devrait sans surprise maintenir son taux directeur principal proche de zéro et réitérer son engagement à le maintenir à un niveau bas pour « une période prolongée ». Plus que la décision sur les taux largement anticipée, les investisseurs passeront au crible le discours des dirigeants de la banque centrale américaine. Ils guetteront un éventuel changement de ton ou de vocabulaire qui pourrait être le signe avant-coureur du début de remontée du taux interbancaire, surtout après le relèvement du taux d'escompte le mois dernier.
Dans cette ambiance, les chiffres de la production industrielle sont passés inaperçus. Pourtant, cette dernière a progressé en février de 0,1% par rapport au mois précédent, alors que les analystes estimaient qu'elle avait stagné.
L'excédent de la balance américaine des flux de capitaux investis à long terme a reculé en janvier, pour s'établir à 19,1 milliards de dollars contre 63,3 milliards le mois précédent, selon des données publiées lundi par le département du Trésor.
La Grèce revient au coeur des préoccupations:
Les places financières américaines gardent un oeil attentif sur les déclarations qui filtrent de la réunion des ministres des Finances européens sur la Grèce. Ce lundi et jusqu'à demain mardi, ces derniers doivent définir les détails du plan d'aide grec estimé à plus de 20 milliards d'euros.
Mais les marchés semblent regretter le manque d'annonces claires à ce sujet. Cette angoisse fait chuter l'euro. A la clôture, la monnaie européenne lâche 0,72% à 1,3673 dollar. Par ricochet, la remontée de la monnaie américaine pénalise les valeurs liées aux matières premières. Les groupes pétroliers Chevron (-0,24% à 73,54 dollars) et ExxonMobil (-0,76% à 66,29 dollars) étaient pénalisés par le repli des prix du pétrole.
Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar abandonnait 1,47% à 59,47 dollars et le producteur d'aluminium Alcoa 0,44% à 13,54 dollars.
Wal-Mart se distingue:
Amylin Pharmaceuticals grimpe de 15,94%, à 23,50 dollars, dopé par l'annonce de la FDA qu'elle n'a pas besoin de plus de données sur son médicament anti-diabète. Boston Scientific a lui dévissé de 12,72%, après avoir indiqué qu'il arrêtait la vente d'un défibrillateur.
Le secteur de l'énergie était par ailleurs animé par le rachat des sites d'exploration-production de gaz de schiste de Dominion Resources (+0,0,5% à 39,71 dollars), dans les Appalaches, pour 3,475 milliards de dollars en numéraire par Consol Energy (-10,09% à 48,85 dollars).
Wal-Mart se distinguait avec une hausse de 2,82% à 55,42 dollars, soutenu par un relèvement de recommandation à «acheter» de la part des analystes de Citigroup.
Le titre de la maison mère de Calvin Klein, la société Philips-Van Heusen, bondissait de 9,76% à 52,40 dollars. Le groupe va racheter la griffe de vêtements de loisirs Tommy Hilfiger au fonds d'investissement britannique Apax Partners.
Google (-2,82%, à 563,18 dollars) pourrait fermer son moteur de recherche ou une partie de ses activités en Chine. Google news chinois devrait être limité aux journaux officiels. 36 % des revenus du Google en Chine sont liées à son service de recherche. « Baidu, son principal concurrent, serait le principal bénéficiaire de ce retrait partiel », estiment les analystes d'Aurel BGC.
Le Pentagone, qui a rejeté les accusations de protectionnisme, pourrait donner du temps à EADS pour préparer une offre rivale de celle de Boeing (-0,62%, à 69,40 dollars) sur le contrat des ravitailleurs.
Les résultats de FedEx pour le troisième trimestre sont attendus jeudi. Les chiffres du spécialiste des services de messageries est considéré comme un baromètre avancé de l'activité des entreprises. Les titres montent de 1,91%, à 87,83 dollars.
A noter que les valeurs financières, qui avaient donné de l'élan la semaine passée, ne se sont pas distinguées alors même qu'un projet de loi sur la régulation financière, qui fait de la banque centrale (Fed) le régulateur des plus grandes institutions financières du pays, était présenté à Washington. Citigroup (-2,02%), JP Morgan Chase (-0,12%), ou encore Bank of America (à l'équilibre), n'ont pas contribué à soutenir la cote.
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