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mercredi 17 mars 2010

Yuan : les institutions pronent une régulation.

Après la lettre ouverte des représentants du Congrès américain, la Banque mondiale et le FMI, se positionnent en faveur d'une réévaluation du yuan. Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, souhaite que le G20 trouve rapidement un compromis.

Après la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et la Banque mondiale, c'est au tour du FMI (Fonds monétaire international) et de la Banque de France de prendre position sur le yuan.
Invité de BFM Radio, ce mercredi, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a affirmé que «pour avoir une croissance robuste et pérenne pour les économies mondiales, la question des changes doit être résolue. Au G20, nous négocions avec la Chine pour trouver le bon système pour obtenir le meilleur équilibre».

«Le G20 doit régler la question des changes» (Noyer):
Il a ainsi déploré la coexistence de deux systèmes comprenant d'une part des monnaies flottantes entre elles, comme le dollar, l'euro, la livre ou le yen, et d'autre part des monnaies fixes, comme le yuan. «Dans le cas où un petit pays possède une monnaie fixe ne pose pas de problème, mais le fait que ce soit un pays central pour l'économie, la coexistence de ces deux sytèmes n'est dès lors plus envisageable», explique le gouverneur de la Banque de France.
De son côté, Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, dans le cadre d'une intervention devant le Parlement européen à Bruxelles, a jugé, mercredi, que la monnaie chinoise était «très sous-évaluée», reprenant à son compte les critiques des Etats-Unis.
Pour l'ancien ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, une réappréciation du yuan passe par une croissance chinoise «davantage tirée par la croissance intérieure» et la consommation, et moins par les exportations et les produits bon marché. Un modèle que la Chine veut continuer à développer. Et pour cela, le gouvernement chinois a réaffirmé sa volonté de stimuler la consommation. Ainsi, 14% du PIB chinois, dans le cadre du plan de relance, a été consacré à la demande intérieure.

Pression sur Barack Obama:
Mardi, la CNUCED a affirmé que laisser le yuan flotter ne résoudrait pas les problèmes de déséquilibres commerciaux, argument avancé par Washington. De son côté, la Banque mondiale a conseillé à Pékin de laisser sa monnaie s'apprécier.
Après la lettre ouverte adressée lundi par cent trente législateurs américains au secrétaire du Trésor et au secrétaire au Commerce, cinq sénateurs américains ont proposé un texte hier pour redéfinir les critères selon lesquels une monnaie est considérée comme manipulée. Lorsqu'il y a manipulation avérée, des sanctions commerciales peuvent être prises, via des barrières tarifaires à l'importation par exemple.
La pression s'accroît sur Barack Obama, les représentants américains n'hésitant pas à mettre sur le compte de la «sous-évaluation» du yuan une part de la montée du chômage outre-Atlantique. Les législateurs estiment par ailleurs que le faible niveau de la monnaie chinoise constitue de façon indirecte une subvention aux exportations chinoises et des taxes à l'import.

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