Mots clés : fraude, enquête, plainte, ETATS-UNIS, AIG, GOLDMAN SACHS GROUP.
L'assureur contrôlé par Washington accuse la banque américaine de lui avoir vendu des produits financiers qu'elle aurait su risqués. Ils auraient fait perdre 2 milliards de dollars à AIG. En Europe, le gendarme britannique des marchés a officialisé l'ouverture d'une enquête de ses services sur les pratiques de Goldman Sachs.
AIG pourrait s'engouffrer dans la brèche ouverte par la SEC, le gendarme américain, dans le monument bancaire qu'est Goldman Sachs. Après que la SEC a ouvert une enquête sur une fraude présumée par Goldman Sachs, soupçonné d'avoir continué à vendre des produits financiers adossés à des biens immobiliers qu'il savait risqués, tout en invitant certains de ces clients à parier sur la chute du marché immobilier américain, AIG pourrait donner un nouvel élan au dossier, selon des avocats interrogés par le Financial Times.
L'assureur américain estime que les manoeuvres présumées de Goldman Sachs lui auraient fait perdre deux milliards de dollars. Il pourrait donc solliciter réparation en justice, soit par le biais d'une action avec la SEC, soit en menant une action judiciaire de son côté.
L'affaire pourrait se ramifier désormais en Europe. Le gendarme britannique des marchés, la FSA, a officialisé ce mardi l'ouverture d'une enquête sur Goldman Sachs, à l'instar de celle lancée par la SEC aux Etats-Unis.
D'autres banques dans le collimateur des autorités:
Outre Goldman Sachs,d'autres établissements bancaires comme Merrill Lynch, Deutsche Bank, Barclays ou encore Citibank sont également soupçonnés de pratiques commerciales frauduleuses. Ces révélations ne manqueront donc pas de légitimer le projet de réforme du système bancaire et des marchés porté par le président américain Barack Obama, qui se voyait mis en difficulté outre-Atlantique par les Républicains. Les commentateurs amércains n'hésitent donc plus à souligner une possible manoeuvre de la Maison Blanche dans cette affaire.
Espoirs d'un tassement de l'affaire:
D'autres plaintes pourraient suivre celle d'AIG. Chacun ausculte ses actifs pour mesurer leur exposition à l'affaire Goldman Sachs. C'est notamment le cas du côté d'établissements financiers sud-coréens. Ils n'ont trouvé dans leurs bilans aucune des obligations adossées à des créances mises en cause par les autorités américaines. En revanche, ils ont dénombré 350 millions de dollars de titres émis par la banque d'affaires. Ils estiment toutefois que l'impact sera limité, tant sur les banques sud-coréennes concernées que sur les marchés financiers locaux.
Goldman Sachs espère une accalmie. La banque promet de répondre aux accusations qui lui sont portées. Et en attendant que la lumière soit faite dans cette affaire, la banque a invité Fabrice Tourre, le responsable présumé des opérations supposées frauduleuses, à prendre quelques jours de congés. Une discrétion bienvenue alors que Goldman Sachs s'apprête à faire de nouveau la «Une» de l'actualité cet après-midi, avec la publication de ses résultats trimestriels. Des chiffres qui pourraient être détaillés avec une attention accrue par les investisseurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire