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mardi 20 avril 2010

Goldman Sachs affiche des profits en hausse de 92 %.

Des traders de la Goldman Sachs à la Bourse de New York


Des traders de la Goldman Sachs à la Bourse de New York  .Mots clés : NEW YORK, GOLDMAN SACHS GROUP, SEC.

Le géant de Wall Street est actuellement mis en cause par l'autorité américaine des marchés financiers.

Goldman Sachs a rendu compte de profits trimestriels de 3, 46 milliards de dollars, bien supérieurs aux anticipations. Le pilier de Wall Street a continué depuis janvier de gagner des parts de marché dans les métiers où il excelle: ceux des émissions de titres et du trading. Dans ce contexte, l'accusation de fraude portée contre Goldman Sachs par l'autorité américaine des marchés financiers, la «Securities & Exchange Commission» (SEC) semble prendre une tournure de plus en plus politique.
La SEC se révèle en effet divisée sur le bien fondé d'attaquer le géant de Wall Street au civil pour fraude. On a appris après coup que les deux commissaires républicains de la SEC ont voté contre cette décision, alors que leurs trois collègues démocrates, dont la Présidente Mary Schapiro, ont voté pour. Ce clivage partisan est surprenant dans le cas de la plus grande procédure intentée depuis une génération par la SEC contre la plus puissante banque de Wall Street.
Voilà qui renforce l'impression que le dossier sera difficile à plaider devant le tribunal civil du district sud de New York. L'absence de poursuites pénales contre Goldman Sachs à ce stade peut aussi être interprété dans ce sens. Cela rassure les avocats de l'institution la plus riche et la plus villipendée de Wall Street. Greg Palm, co-directeur juridique de Goldman Sachs, s'est déclaré mardi «très déçu» de la procédure lancée. Il maintient que la banque n'a rien à se reprocher et «n'a jamais trompé» ses clients sur la nature des titres qu'ils achetaient. Lloyd Blankfein, le patron de la banque asiègée, a demandé à ses employés dans un message électronique vocal de «maintenir le degré de concentration sur les besoins de nos clients qui est au coeur de notre réussite depuis 140 ans». Il a été convoqué la semaine prochaine devant une commision d'enquête du Sénat. Il compte défendre Goldman Sachs et son rôle d'intermédiaire ambigu entre investisseurs aux vues divergeantes sur la tendance d'un même marché.
Le fait que la SEC n'ait pas donné à Goldman Sachs l'occasion de s'expliquer avant de rendre public l'accusation de fraude montre aussi le désir de l'agence de faire en passant un coup médiatique. La SEC a effectivement besoin de redorer son blason terni par ses échecs à piéger de grands fraudeurs comme Bernie Madoff et par son incapacité à contrôler les excès qui ont déclanché la crise. La Maison blanche affirme en tout cas ne pas avoir piloté la procédure. Elle rappelle que la SEC est «une agence indépendante». Pour autant le scandale peut aider les démocrates à convaincre quelques républicains de se rallier rapidement à une réforme bancaire qui fait débat depuis un an. Barack Obama se rendra demain à New York pour prononcer un discours soulignant l'urgence d'une réforme qui corrige les excès qui ont précipité l'Amérique dans une crise grave.
Pendant ce temps en Grande-Bretagne, l'autorité réglementaire des marchés a lancé sa propre enquête relative aux pratiques de Goldman Sachs sur les marchés de produits dérivés à haut risque.

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