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mercredi 7 avril 2010

Immobilier : l'exception parisienne.

La hausse des prix et des transactions dans la capitale n'est pas encore constatée en région.

Décidément, Paris est un marché atypique. Selon l'étude publiée mardi par le réseau d'agences immobilières Century 21, le prix du mètre carré continue à progresser dans la capitale. Au premier trimestre 2010, le coût au mètre carré atteignait 6 872 euros en moyenne, soit une augmentation supérieure à 7% par rapport au quatrième trimestre 2009 et même une flambée de 11,3% sur un an. Visiblement, cela ne décourage pas les acheteurs: entre début 2009 et le premier trimestre 2010, le nombre de transactions a crû de 36,5% à Paris intra-muros.
Ce mouvement s'explique d'abord par le retour dans la capitale des secundo-accédants, ceux qui vendent un bien pour en racheter un autre. «Quelques indices permettent de déduire que cette population est de nouveau active sur le marché», explique Laurent Vimont, président de Century 21 France. Ainsi, la part des plus de cinquante ans parmi les acheteurs dans la capitale a augmenté, passant de 16,6% début 2009 à 20% au premier trimestre 2010. Les «CSP +» se montrent également plus enclins à acquérir un bien à Paris. Près de 40% des opérations immobilières depuis le début de l'année ont été réalisées par ces fameuses catégories socioprofessionnelles favorisées.

Le poids des investisseurs:
Autre preuve du poids des secundo-accédants, les durées de crédit se sont réduites. Aujourd'hui, un acheteur s'endette en moyenne un peu plus de vingt ans contre vingt-trois années et demie il y a un an. Ce mouvement est favorisé par la baisse des taux depuis fin 2008. En mars, les taux moyens des crédits immobiliers étaient de 3,60% contre 5,07% au quatrième trimestre 2008.
Comme l'activité est soutenue, l'offre de biens à vendre est en chute à Paris. «Nos agences ont de 10 à 15 mandats contre 50 à 70 au début de l'année dernière», constate Laurent Vimont. Le marché parisien est également stimulé par la forte présence des particuliers investisseurs. Au premier trimestre 2010, ils ont réalisé 25,1% des transactions à Paris contre 21% seulement l'année dernière à la même époque.
En région, les règles sont différentes. «Dès que les hausses de prix atteignent 5%, le marché se grippe, estime Laurent Vimont. Le volume des offres décline puis les prix sont revus à la baisse.» Quelques exemples: à Lyon, les prix ont progressé de 11% entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010. En même temps, les volumes de vente ont baissé de 3%.
Dans les cinq régions où les tarifs avaient progressé de 5% au second semestre de l'année dernière, les prix ont immédiatement reculé début 2010: la baisse va de 2,5% en Haute-Normandie à 4,4% en Basse-Normandie. Résultat, au niveau national, les prix sont restés stables ou presque début 2010 comparé au dernier trimestre 2009 (+0,4%, soit 3 145 euros le mètre carré selon Century 21). Autre disparité, les appartements sont plus chers au mètre carré que les maisons (voir infographie ci-contre). «Les appartements ont un coût au mètre carré plus élevé car ils sont en centre-ville, où le foncier est plus cher, alors que les maisons sont en périphérie», explique Laurent Vimont.

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