Mots clés : Fusion, SUISSE, FRANCE TELEcom, TDC.
L'autorité de la concurrence locale a donné un avis négatif au projet, estimant les risques de position dominante trop importants avec Swisscom. Orange se dit «déçu».
La décision de la Commission suisse de la concurrence (Comco) est sans appel : France Telecom et TDC, opérateur danois, ne pourront pas fusionner leurs deux filiales, Orange et Sunrise, en Suisse. D'après un communiqué de la Comco publié ce jeudi, la société issue de cette fusion se serait retrouvée, avec l'opérateur Swisscom, «dans une position dominante collective, susceptible de supprimer la concurrence effective, sans que de nouveaux entrants sur le marché n'aient pu exercer un pouvoir disciplinant».
Pour les deux entreprises, il aurait été alors «plus avantageux de maintenir un niveau de prix élevé que de s'attaquer chacune à sa concurrente dans le but de lui prendre des parts de marché», craint l'autorité de la concurrence. D'après elle, même les synergies possibles, issues de cette fusion, n'auraient «pas suffi à compenser les effets négatifs sur la concurrence attendus en cas de fusion». La Comco explique qu'«avec trois opérateurs de réseau en revanche, un certain dynamisme est maintenu sur le marché suisse de la téléphonie mobile et celui-ci reste ouvert à d'éventuelles innovations».
«Déçus»:
Pour Orange et TDC, cette décision est incompréhensible. Dans un communiqué, l'opérateur français se dit «déçu et surpris par cette décision». D'après les deux groupes, la proposition de fusion ainsi que les engagements substantiels qu'ils avaient proposé de mettre en œuvre «auraient bénéficié au consommateur suisse. En l'absence de cette opération, la position dominante de Swisscom sur le marché suisse des télécommunication s'est pérennisée». Contrairement à la Comco, France Telecom et TDC se disent persuadés que les synergies «permettraient à l'entité combinée d'offrir des tarifs plus attractifs, des produits et services innovants ainsi qu'un meilleur accès à un réseau de communications international».
Par conséquence, les deux groupes ne comptent pas en rester sur cette décision. Ils souhaitent désormais «évaluer les options à leur disposition, en vue de la préparation d'éventuelles prochaines étapes».
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