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mercredi 21 avril 2010

Le FMI relève sa prévision de croissance mondiale .



Mots clés : croissance, reprise, ETATS-UNIS, FMI.

L'institution internationale estime que la croissance dans le monde devrait croître de 4,2% en 2010 après avoir reculé de 0,6% en 2009. Pour le FMI, la croissance en France serait de 1,5%. L'économie de la zone euro sera fragilisée par la crise grecque.

Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement relevé mercredi sa prévision de croissance mondiale mais a souligné les risques qui pèsent sur la reprise, en particulier la dette publique des pays développés et les déséquilibres dans les flux de capitaux. De fait, l'institution a maintenu sa prévision de croissance pour la zone euro à 1% en 2010, tout en soulignant la fragilité de la reprise face au risque de la crise budgétaire grecque et ses éventuels effets de contagion.
Dans ses «Perspectives économiques mondiales», le FMI table désormais sur une croissance de 4,2% contre +3,9% anticipé en janvier. La prévision de +4,3% pour 2011 est inchangée. En 2009, le PIB mondial avait reculé de 0,6%.
«La reprise de l'économie mondiale a évolué mieux que prévu», a expliqué le Fonds. «L'activité se redresse à des rythmes différents, timidement dans de nombreux pays avancés, mais vigoureusement dans la plupart des pays émergents et en développement», a-t-il relevé.
La croissance devrait être la plus lente en Europe (1% dans la zone euro, 1,3% au Royaume-Uni) et au Japon (1,9%). Elle serait plus élevée en revanche aux Etats-Unis (3,1%). Mais elle serait surtout tirée par les pays émergents et en développement (6,3%), l'Asie en tête (8,7%, dont 10% pour la Chine).
Dans ce contexte, le FMI s'est inquiété des conséquences sur les flux de capitaux. «Les estimations des économistes du FMI montrent que les déséquilibres des comptes courants augmenteront sensiblement avec la reprise du commerce mondial, l'amélioration des conditions de financement, et la stabilisation du prix des matières premières à des niveaux plus élevés», a précisé l'institution.
«Les monnaies d'un certain nombre d'économies asiatiques restent sous-évaluées, dans des proportions considérables dans le cas du yuan, tandis que le dollar et l'euro restent forts par rapport à leurs fondamentaux de moyen terme», a estimé le FMI.
Par ailleurs, le Fonds a insisté sur un autre risque pour la croissance mondiale, le gonflement de la dette publique des pays développés.
Tout en conseillant de maintenir les politiques de relance en 2010, il estime qu' «un grand nombre de ces pays doivent aussi adopter d'urgence des stratégies crédibles à moyen terme pour limiter l'endettement public et ensuite le ramener à des niveaux plus prudents». «Les risques liés à la dette des Etats pourraient déprimer l'activité pour tout un ensemble de raisons», a relevé le FMI.
«Des ratios élevés de dette (par rapport au PIB, ndlr) pourraient entraver la flexibilité budgétaire, entraîner une hausse des taux d'intérêt généralisée dans l'économie, accroître la vulnérabilité des économies en difficulté budgétaire, et comprimer la croissance», a-t-il énuméré.
Enfin, le Fonds a appelé les gouvernements à «réparer et réformer le secteur financier», pour mettre fin aux lacunes dans la régulation, et à «soutenir la création d'emplois et les chômeurs», le taux de chômage devant se maintenir aux alentours de 8,5% dans les pays développés jusque fin 2011.

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