Rémy Cointreau : l'activité croît malgré le champagne .

Mots clés : champagne, cognac, Piper Heidsiek, Rémy cointreau.

Les ventes annuelles du groupe marquent une hausse de 13,1%. Et ce, malgré une baisse de 23% de l'activité dans le champagne. Des réductions d'effectifs y sont programmées.

A l'exception de son activité «champagne» (12% des ventes annuelles), REMY COINTREAU a réalisé lors de l'exercice 2009/2010 (clos à fin mars) une bonne activité. Son chiffre d'affaires annuel a en effet progressé de 13,1%, à 807,8 millions d'euros. Et ce, malgré un recul de 23% des ventes de ses champagnes. A l'inverse, l'activité «cognac» (50% du chiffre d'affaires total), avec des ventes de 405,7 millions d'euros, a enregistré la plus forte croissance (30%).
Le groupe «prend actuellement les mesures difficiles, mais nécessaires, afin d'être en mesure de rétablir rapidement la rentabilité» de la branche «champagne», selon un communiqué de Rémy Cointreau, qui n'apporte pas plus de précisions.

Record historique de croissance:
En février, la maison de champagne Piper-Heidsieck, propriété du groupe, avait annoncé la suppression d'un quart de ses effectifs, à Reims, invoquant une baisse de 42% de son chiffre d'affaires depuis mars 2009. Quarante-cinq postes vont être supprimés, principalement en production, sur les 160 que compte la maison de champagne, avait alors indiqué le groupe.
Le chiffre d'affaires du quatrième trimestre (janvier-mars) de l'exercice de Rémy Cointreau s'élève à 219 millions d'euros, soit une hausse de 100% grâce à un redressement des ventes sur «l'ensemble de ses marchés», en Asie en particulier. Le groupe fait également état d'une «bonne résistance des Etats-Unis et d'un redressement notable en Europe».
La publication de ce chiffre d'affaires séduit les marchés. Le titre progresse de près de 5% vers 10 heures, à 45,37 euros. Les analystes de Natixis évoquent un «record de croissance historique des ventes». De plus, le groupe a évoqué une croissance organique du résultat opérationnel contre une légère croissance auparavant. De quoi séduire le marché.