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lundi 19 avril 2010

Un chèque de 150 euros proposé pour les plus démunis.



Mots clés : Pouvoir d'achat, Consommation, Impôts, FRANCE, Pascal Perri.

La fondation pour l'innovation politique soumet une série de mesures pour lutter contre la pauvreté et accroître le pouvoir d'achat des classes moyennes.

Un plaidoyer pour une hausse du pouvoir d'achat. La fondation pour l'innovation politique publie ce lundi un rapport rédigé par Pascal Perri, professeur d'économie, proposant plusieurs solutions concrètes pour accroître le niveau de vie des classes moyennes et démunies. Partant du constat qu'un grand plan relance par la demande profiteraient davantage à des entreprises étrangères qu'à l'économie nationale, le rapport préconise plusieurs mesures visant à faire baisser le prix des biens, ou à accroître le pouvoir d'achat des ménages par le biais d'avantages en nature.
Il en est ainsi du chèque-consommation, que Pascal Perri appelle à remettre aux 7 millions de personnes en France dont le revenu est inférieur à 880 euros par mois, soit le seuil de pauvreté. D'un montant de 150 euros annuels, le chèque serait compensable uniquement en produit frais. Une façon d'éviter que leurs faibles ressources contraignent les plus démunis à ne consommer que des produits à bas prix, «mais trop salés, trop sucrés et trop gras». La mesure, évaluée à un milliard d'euros, permettrait également d'accroître le revenu des agriculteurs, «en baisse de 35% en 2009, selon les chiffres du ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture», précise le rapport.
Pour soutenir les revenus des classes moyennes, le rapport en appelle également à une refonte de la politique fiscale. Estimant l'impôt sur le revenu assis sur une assiette trop faible, et insuffisamment progressif, l'économiste suggère de revoir les barèmes en vigueur pour «une politique plus favorable aux revenus compris entre 25.926 euros et 69.505 euros par an». Le rapport, qui souligne que l'imposition ne croît que de 32% quand le revenu annuel augmente de 200%, plaide pour une taxation plus forte des revenus élevés. Il rappelle qu'en 1934, le président américain Roosevelt n'avait pas hésité, dans le cadre du New Deal, à imposer les revenus supérieurs à 200.000 dollars par an à hauteur de 90% ! Encore moins consensuel, le rapport propose de restaurer le caractère citoyen du paiement de l'impôt en y soumettant même les plus bas revenus, pour un montant certes faible.
Enfin, Pascal Perri préconise la constitution d'une véritable filière low cost et hard discount à la française, pour favoriser les baisses de prix et introduire une saine concurrence. «Le marché français de la distribution n'est pas un marché concurrentiel, mais un marché dominé par des ententes concurrentielles» martèle l'économiste, qui plaide pour l'instauration d'un «gendarme» de la Loi de Modernisation sociale (LME). La LME a effectivement démantelé sur le papier les marges arrières (ces sommes reversées par les fournisseurs à leurs distributeur -les grandes surfaces par exemple-, et qui contribuent à la fois à exercer sur eux une forte pression financière, et à gonfler les prix). Reste encore à la faire appliquer, déplore Pascal Perri.

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