Au Burundi, les résultats partiels de l'élection présidentielle du lundi 28 juin donnent une large avance à l'unique candidat Pierre Nkurunziza. D'après la commission électorale, il a gagné dans la majorité des circonscriptions, sauf à Bujumbura.
Dans la capitale il est crédité de moins de 50 % des voix, et où le taux de participation a été le plus faible.
En revanche , dans les autres provinces dans le nord du pays comme Ngozi, Kayanza et Kirundo, les résultats provisoires indiquent que le taux de participation dépasse les 80 %.
Seul candidat en lice - après le boycott de l'opposition pour fraudes présumées lors des communales de mai dernier remportées par le parti au pouvoir - le président Pierre Kurunziza, élu en 2005, est presque sûr d'obtenir un second mandat de 5 ans à la tête du Burundi.
Ce mardi, l'opposition a affirmé qu'elle ne reconnaîtra jamais un président issu d'une élection présidentielle boycottée par la majeure partie de l'électorat et qui ne respecte pas la constitution.
Le climat politique s'est fortement dégradé ces dernières semaines.
Depuis les élections communales contestées de mai dernier, une série d'attentats à la grenade a fait au moins huit morts et plus de soixante blessés.
Deux autres personnes ont également été tuées lundi par un inconnu dans la province de Muramvya dans le centre du pays.
Selon le président de l'association pour la défense des prisonniers, vingt six membres de l'opposition ont été arrêtés depuis samedi.
La confirmation probable de l'élection de Pierre Nkurunziza à la magistrature suprême risque de relancer les violences dans le pays sorti définitivement de la guerre civile en avril 2009.
Après la démobilisation du chef de la rébellion des Forces Nationales de Libération (F.N.L.), Agathon Rwasa, au terme de plus de 13 ans de guerre civile.
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