La France parie sur une coopération transatlantique fructueuse dans l'espace .

La France parie sur une coopération transatlantique fructueuse dans le domaine spatial alors que l'administration Obama affiche une volonté forte de coopération internationale, a indiqué vendredi la ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. "Nous avons entendu avec beaucoup d'intérêt le discours du président Obama disant qu'il appelait à davantage de coopération internationale dans l'exploration spatiale, et la France est le partenaire numéro un de la Nasa", a-t-elle déclaré devant quelques journalistes à l'issue d'une visite aux Etats-Unis. "Nous avons saisi la balle au bond et fait un groupe de travail conjoint entre la Nasa (agence spatiale américaine) et le CNES (Centre National français d'Etudes Spatiales) pour travailler sur toutes les coopérations nouvelles qu'on peut mener dans le cadre des nouveaux projets Obama", a-t-elle poursuivi après une série d'entretiens. La ministre française a notamment rencontré le principal conseiller pour la science de la Maison Blanche, John Holdren, le patron de la Nasa, Charles Bolden, et plusieurs membres du Congrès. Elle a précisé que M. Bolden pensait que des sujets de coopération franco-américaine ou euro-américaine "pouvaient aller bien au-delà de l'exploration" puisque l'administration Obama est en train de réorienter l'ensemble du programme spatial du pays vers des applications portant entre autres sur l'observation de la terre, le changement climatique, l'océanographie et l'étude de l'atmosphère. A cet égard, le CNES fait la promotion de son projet Spot de satellites de mesure du niveau des océans et qui paraît "beaucoup intéresser l'Administration Obama" en raison de son application sur l'étude du réchauffement, selon Mme Pécresse. Elle a également dit s'être entretenue du projet Exomars, mission spatiale européenne programmée pour 2016 en partenariat avec la Nasa prévoyant l'envoie sur Mars d'un véhicule automatisé doté d'équipements scientifiques pour déterminer si la vie a pu exister dans le passé de la planète.