La production industrielle et l'immobilier connaissent des hausses moins marquées qu'auparavant. Ce qui éloigne les perspectives d'un resserrement de la politique monétaire.
La Bourse de Shanghai a-t-elle eu raison de se réjouir, hier, des indicateurs conjoncturels chinois ? L'indice composite de la principale place financière chinoise s'est en effet apprécié de 0,5 %. De façon paradoxale, les investisseurs semblent avoir salué le léger tassement de la croissance de la production industrielle constaté au mois de février ainsi que celui de la hausse des prix de l'immobilier. Ces deux statistiques sont en effet perçues comme le signe que les mesures prises par les autorités pour ralentir la machine économique chinoise commencent à porter leurs fruits. Ce qui diminue la probabilité d'un resserrement très fort de la politique monétaire dans le pays.
Au mois de février, l'indice des directeurs d'achat s'est établi à 52,2, contre 52,9 en janvier. Cela constitue le troisième mois consécutif de baisse et, surtout, le plus faible niveau d'expansion depuis six mois - un chiffre supérieur à 50 signifiant une activité en croissance. Quant au mètre carré, il aurait en moyenne augmenté de 0,5 % en février sur un mois, contre une hausse deux fois plus forte en janvier. Là encore, il s'agit de la plus faible hausse en six mois. Plusieurs villes ont mis en place des taxes sur les résidences, tandis que d'autres, dans la foulée de Pékin, interdisaient de détenir plus de deux appartements.
Répercussions du nouvel an:
Ces indicateurs sont cependant peut-être trompeurs : le nouvel an chinois a eu lieu au mois de février. Moment d'inactivité économique, il a forcément des répercussions sur la production industrielle, sans que les économistes soient en mesure d'en apprécier les proportions. Surtout, les chiffres de production industrielle publiés hier étaient accompagnés de ceux, plus préoccupants, des prix d'achat. L'indice de ces derniers s'est établi à 70,1, un record depuis le mois de novembre. Ce qui tend à démentir la thèse d'un ralentissement de l'inflation dans le pays. Entre la hausse du baril de pétrole et la sécheresse, qui impacte les prix alimentaires, la Chine ne semble pas encore sortie de sa période d'inflation. Et la banque centrale risque de revenir à la charge au moyen de nouvelles hausses de taux d'intérêt.
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