L'Association internationale du transport aérien vient de revoir à la baisse sa prévision de bénéfice mondial pour les compagnies cette année, à 8,6 milliards de dollars. Les passagers pourraient aussi pâtir du coût élevé du carburant.
L'Association internationale du transport aérien (Iata) avait prévenu il y a un mois qu'une hausse «prolongée» du prix du pétrole «pourrait gâcher la fête» en 2011. Ce mercredi, elle a annoncé qu'elle révisait à la baisse sa prévision du bénéfice mondial des compagnies aériennes pour cette année.
L'Iata, qui représente 230 compagnies aériennes, prévoit ainsi désormais un bénéfice net de 8,6 milliards de dollars au lieu des 9,1 milliards anticipés en décembre dernier. Ses calculs se basent sur l'hypothèse d'un prix moyen du baril de pétrole de 96 dollars, au lieu des 84 dollars retenus en décembre.
Les profits du secteur seraient ainsi divisés par deux par rapport à l'an dernier, tandis que, en 2010, ils avaient atteint 16 millards de dollars.
La note en carburant des compagnies aériennes devrait atteindre 166 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 594 milliards (430 milliards d'euros), a précisé Giovanni Bisignani, le président de l'Iata, lors d'une conférence de presse.
Demande mondiale en hausse:
Néanmoins, les transporteurs aériens devraient bénéficier d'une hausse de 5,6% de la demande mondiale en 2011 pour le trafic passagers et de 6,1% pour le fret.
Les conséquences du coût élevé du carburant pourrait aussi se faire sentir pour les passagers, avec l'augmentation généralisée des tarifs aériens et le retour en force des surcharges carburant.
Depuis le 1er février, Air France a ainsi discrètement réintroduit un supplément carburant de 4 euros aller-retour sur les vols court-courriers, qui avait été supprimé en 2009. La compagnie a également augmenté ses surcharges carburant de 4 euros aller-retour sur le moyen-courrier et de 10 euros sur le long-courrier.
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