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samedi 21 avril 2012

Des usagers en colère lancent une opération « TGV fantôme ».


Depuis les nouveaux horaires mis en place par la SNCF en décembre, les abonnés de la ligne Atlantique dénoncent une hausse de 18 % du temps de trajet sur un «Le Mans/Paris».
Depuis les nouveaux horaires mis en place par la SNCF en décembre, les abonnés de la ligne Atlantique dénoncent une hausse de 18 % du temps de trajet sur un «Le Mans/Paris».
 
 
 Des abonnés mécontents de la ligne Atlantique ont réservé à moindre coût les sièges d'un TGV, pour le faire voyager à vide la veille du week-end de l'Ascension. Le but : faire pression sur la SNCF pour être indemnisés des retards.
 
Le ras-le-bol monte chez les usagers du TGV Nantes/Angers/Le Mans/Paris. Et la riposte également… Les membres du collectif la Défense des Abonnés de la Ligne Atlantique (Ladala) ont franchi une nouveau pas dans leur mouvement de contestation face aux retards répétés de la SNCF, sur la ligne les menant vers la capitale. L'astuce, toucher la compagnie ferroviaire au portefeuille. Pour ce faire, ils n'ont pas hésité à lancer une opération «TGV fantôme», en réservant massivement tous les sièges d'un TGV de la ligne concernée. Des sièges qu'ils n'occuperont pas bien sûr. Chaque adhérent achetant entre 5 et 10 places, 800 sièges auraient déjà été bloqués, toutes classes confondues, comme le rappelait ce matin sur RTL Pascal Mignot, le représentant du collectif.
Sauf réaction de la SNCF, le train devrait donc voyager à vide, ce qui lui entraînera un sérieux manque à gagner. Car les contestataires concernés sont des abonnés, un statut qui leur donne accès aux places pour la modique somme de 1,50 euro. Et la date choisie n'est pas anodine puisque les quelque 250 adhérents de Ladala ont fixé le mercredi 16 mai, veille du jeudi de l'Ascension et donc du week-end de grands départs.

Grèce de présentation des billets:

Ce n'est pas la première fois que Ladala tente de faire entendre son mécontentement. Mi-mars, le groupement avait déjà lancé une grève de présentation des billets et des cartes d'abonnement, accompagné de rassemblements quotidiens dans les trains et sur les quais. Face à la persistance des retards et l'absence de conséquences financières pour la SNCF, l'association accroît donc la pression, tenant aussi sur son site un décompte de la durée du mouvement, et des retards accumulés sur cette ligne.
Face à l'accumulation des dysfonctionnements depuis les changements d'horaires en décembre 2011, leurs revendications sont claires: gel des tarifs sur les forfaits (plus de 500 euros par mois), respect des horaires pour éviter les litiges avec les employeurs, indemnité de 2,5 euros par tranche de 10 minutes de retard, et un avoir de 150 euros pour les abonnés en compensation des ratés de janvier, février et mars. Au total, les responsables du collectif estiment à 14 heures la durée de retards cumulés sur cette période.
Du côté de l'Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST, dépendante du ministère de l'Écologie), les chiffres attestent bien d'un bond des dysfonctionnements depuis novembre, avec parfois jusqu'à 30 % des rames en retard. Mais depuis février, la tendance semble être à l'amélioration. Pas suffisant apparemment pour calmer ces abonnés, toujours munis d'un badge «abonnés en grève», qui ont aussi lancé une pétition en ligne et adressé une lettre aux candidats à l'élection présidentielle. Dénonçant une augmentation de 18 % du temps de parcours sur un trajet ordinaire le Mans/Paris, ils ont enfin crée une compte Twitter invitant les followers à lister l'ensemble des ratés de la ligne Atlantique. Une initiative qui a fait des émules, les abonnés du Creusot et d'Amiens ayant depuis rejoint le mouvement.

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