Le candidat socialiste s'est engagé ce mardi matin sur RTL à revaloriser le salaire minimum. Il réfléchit également à une hausse de la TVA sur les produits de luxe.
François Hollande donne des gages aux plus petits salaires. Invité de RTL ce mardi matin, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a confirmé son intention, s'il est élu, de revaloriser le salaire minimum au-delà de l'évolution des prix. «Le Smic n'a pas reçu de coup de pouce depuis au moins trois ans», a-t-il déploré.
Le salaire minimum est actuellement automatiquement revalorisé en fonction de l'inflation. La hausse intervient tous les 1er janvier et en cours d'année lorsque la hausse des prix dépasse les 2%.
Le gouvernement peut certes lui donner un «coup de pouce» supplémentaire, mais une telle revalorisation n'a pas été pratiquée depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy. En janvier dernier, le smic a atteint 9,22 euros brut de l'heure, soit 1398,37 euros mensuels, après une augmentation de 2,4% sur un an.
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Un smic «lié à la croissance»:
François Hollande a précisé que la revalorisation du smic qu'il préconise sera arrêtée en concertation avec les partenaires sociaux. «C'est une bonne méthode sur l'ensemble des sujets sociaux de la rentrée, et notamment le coup de pouce sur le smic qui doit intervenir au mois de juin.»À plus long terme, le candidat socialiste envisage d'adopter un mode de calcul plus généreux de la hausse annuelle du salaire minimum. Comme il l'avait déjà précisé lors de l'émission «Capital» sur M6, il souhaite que le smic ne soit pas seulement indexé sur l'inflation, mais aussi lié à la croissance. «Chaque fois qu'il y aura plus de croissance, il y aura un coup de pouce au smic», a-t-il confirmé sur RTL. Le socialiste a donné un exemple de ce que pourrait représenter cette nouvelle indexation. «Chaque fois que la croissance est de un point, eh bien, l'augmentation du smic pourrait être de moitié: 0,5.»
Le candidat, qui n'a pas repris à son compte la promesse formulée en 2007 par Ségolène Royal de porter le smic à 1500 euros, marque a fortiori ses distances avec la proposition du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, de le porter à 1700 euros: «Je ne dois pas promettre ce que je ne peux pas tenir. Je ne suis pas dans les figures imposées». Jean-Luc Mélenchon a récemment déclaré que «quand on est de gauche et qu'on arrive au pouvoir, le Smic on l'augmente, ça fait partie des figures imposées».
TVA relevée sur les produits de luxe:
Enfin, interrogé sur RTL par un auditeur suggérant un relèvement de la TVA sur les produits de luxe à 33%, comme entre 1970 et 1982, François Hollande a promis d'y réfléchir, malgré les difficultés d'application que la mesure présente: «Cette proposition m'a déjà été adressée par plusieurs économistes (...). Je ferai l'étude pour savoir si au plan européen nous pouvons le faire. Je garde votre idée en tête mais je ne veux pas ici faire d'annonce.»Invité du «Talk Orange-Le Figaro», l'ancien premier ministre Laurent Fabius s'est montré réservé: «Compte tenu de la réglementation européenne [...] je pense qu'il n'est pas possible de créer un taux de TVA supplémentaire». Selon cette réglementation, chaque pays peut appliquer un taux normal, supérieur à 15%, ainsi que deux taux réduits.
Dans le cadre du plan de rigueur, le gouvernement a relevé, sauf exception, le taux réduit de TVA de 5,5% à 7% depuis le 1er janvier dernier. La TVA sociale, adoptée par le Parlement en février dernier et dont l'entrée en application est prévue en octobre, consiste quant à elle en un relèvement du taux normal de la TVA, de 19,6% à 21,2% en contrepartie d'une baisse des cotisations.
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