Jérôme Kerviel (à gauche) sortant du tribunal, le 18 octobre 2010.
Le trader qui a fait perdre 5 milliards d'euros à sa banque a déposé plainte pour «escroquerie», estimant que celle-ci a caché certaines informations au tribunal lors du procès de 2010. La SocGen riposte.
L'ancien trader Jérôme Kerviel, condamné en 2010 pour une perte record de la Société générale (SocGen) de près de 5 milliards d'euros, a déposé plainte vendredi pour «escroquerie au jugement» contre son ex-employeur. Kerviel accuse la Société générale d'avoir trompé le tribunal correctionnel de Paris en ne l'informant pas du fait qu'elle avait récupéré, grâce à un dispositif fiscal français, 1,7 milliard d'euros sur les 4,9 milliards qu'elle estime avoir perdus à cause des opérations financières menées par le trader.
En première instance, en octobre 2010, l'ancien trader avait été jugé seul responsable de cette perte subie début 2008 par la banque, en pleine crise financière. Reconnu coupable d'abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans le système informatique de la banque, il avait été condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, et à des dommages et intérêts colossaux de 4,9 milliards d'euros.
La plainte est déposée «pour une raison assez simple», à savoir que la Société générale «a omis de dire qu'elle avait reçu de façon indue une somme de la part de l'administration fiscale d'un montant de 1,7 milliard d'euros», a expliqué son avocat David Koubbi à Europe 1. Dans un communiqué publié en soirée, la Société générale dit «prendre acte» de cette plainte et annonce qu'elle «a demandé à ses avocats de porter plainte pour dénonciation calomnieuse dans les plus brefs délais». La SocGen avance également qu'elle «fera valoir ses arguments lors du procès en appel».
«Opérations fictives»:
Selon Me Koubbi et certains experts-comptables, la banque n'aurait pas dû bénéficier de cette déduction puisque ses systèmes de contrôle des opérations de traders comme Jérôme Kerviel s'étaient révélés défaillants dans cette affaire.L'avocat a demandé la semaine dernière au Parlement français de créer une commission d'enquête sur cette ristourne fiscale obtenue dès 2008 mais dont il n'avait pas été fait état pendant le procès de Jérôme Kerviel. Peu après le premier jugement, des informations de presse avaient révélé que la banque avait profité d'un dispositif permettant aux sociétés de bénéficier, en cas de pertes exceptionnelles, d'une déduction d'impôt atteignant un tiers de la somme perdue, soit le taux d'imposition normal des sociétés. La SocGen avait alors expliqué que le «traitement fiscal des pertes liées aux agissements frauduleux de Jérôme Kerviel a été fait en toute transparence, en conformité avec la réglementation fiscale».
L'ancien trader affirme également que la Société générale a commis des opérations fictives semblables aux siennes à la même époque. Interviewé par Europe 1, David Koubbi explique: «Nous découvrons dans la volumétrie tout à fait extraordinaire des documents qui composent le dossier qu'il existe un document où il est écrit que la Société générale a fait elle-même» des «opérations fictives (...) avant le 18 janvier, qui est le dernier jour où M. Kerviel était dans les locaux de la Société générale, et puis postérieurement, le 21 janvier 2008, lorsqu'il n'était plus dans les locaux de la Société générale».
Le procès en appel de Jérôme Kerviel, 35 ans, doit durer du 4 au 28 juin.
Citoyens contre l'inacceptable traité budgetaire de Merkollande exigeons la séparation des banques
RépondreSupprimerDepuis 2007 – 2008, la crise financière détruit les fondements de notre économie productive et sociale, avec la destruction de milliers d'emplois, d’entreprises et des services publics.
Depuis 2007 – 2008, aucun de nos dirigeants de droite comme de gauche a su faire face à la tyrannie des banquiers et des marchés financiers. Pire, ils ont capituler !
Aujourd'hui, François Hollande, Fraichement élu, trahit ses engagements contre la finance pris lors de son discours du Bourget. Aujourd'hui, comme Sarkozy, hier, Hollande accepte les plans de renflouements bancaires tout en imposant l'austérité pour le peuple.
Nous, citoyens, refusons les traités et les mécanismes dictatoriaux mise en place lors du sommet européens du 28 et 29 juin dernier avec le MES et le TSCG.
Nous, citoyens, refusons les renflouement des spéculateurs, des banquiers, des financiers qui ont joué et perdu dans les casinos fous de la City et de Wall Street !
Nous, citoyens, demandons la séparation des banques de dépots des banques d'affaires afin d'entamer le ménage des Écurie d'Augias.
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Face au nombreux scandales bancaires, face à l'impuissance politique, seul un sursaut citoyen peut nous ouvrir un futur !
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