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jeudi 19 avril 2012

La Chine lorgne les réserves d’hydrocarbures de l’Arctique .

The exploratory drilling rig Leiv Eiriksson off the coast of Greenland in the Davis Strait between Canada and Greenland.
Les réserves pétrolières en Arctique sont estimées à 90 milliards de barils et à 30 % des ressources en gaz de la planète encore non découvertes.

 Le premier ministre chinois Wen Jiabao est en visite officielle en Europe du Nord du 20 au 27 avril. 


L’Arctique et ses réserves d’hydrocarbures sont au centre de la visite officielle du premier ministre chinois Wen Jiabao en Europe du Nord du 20 au 27 avril.Islande, Suède, Pologne et Allemagne, chaque étape revêt en effet une signification particulière pour Pékin.
L’Islande a été le premier pays d’Europe occidentale à reconnaître à la Chine le statut d’économie de marché et à engager avec elle des négociations sur une zone de libre-échange. Cette fois-ci, Wen Jiabao va y faire miroiter des projets d’investissements mais, surtout, il veut y signer des contrats concernant l’exploitation de la géothermie.
En Pologne, troisième étape de son périple, il compte renforcer les liens de l’empire du Milieu avec les pays d’Europe centrale (Peco) à l’occasion d’un forum économique. Ce sont des «marchés prometteurs, d’une position géographique avantageuse, d’une main-d’œuvre qualifiée et d’une demande énorme en matière de construction d’infrastructures», rappelle Jiang Yaoping, vice-ministre du Commerce chinois.
Quant à l’Allemagne, dernière étape, c’est presque une visite de routine. Le premier ministre visitera la Foire de Hanovre. Une manière de bien marquer que ce pays est le plus grand partenaire de la Chine sur le Vieux Continent, avec des échanges commerciaux en hausse de 18 % l’an dernier, à 169,15 milliards de dollars, soit 30 % du total réalisé avec l’Union européenne.

Mais c’est en Suède, deuxième pays visité après l’Islande, que Wen Jiabao veut surtout pousser ses pions. Ce pays ne figure qu’au huitième rang des partenaires commerciaux de la Chine et la coopération entre Pékin et Stockholm a, jusqu’à présent, tourné autour des hautes technologies. Or aujourd’hui la Chine veut la recentrer sur les économies d’énergie et la protection de l’environnement. Elle devrait d’ailleurs signer un mémorandum d’entente sur ces deux sujets. Et ce n’est pas par hasard.

Premier consommateur:

La Suède est, tout comme l’Islande, membre permanent du conseil de l’Arctique, un forum intergouvernemental de coopération auquel siègent également le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark, les États-Unis et la Finlande. Pour la Chine, premier consommateur d’énergie dans le monde, qui engloutira 3 milliards de tonnes d’équivalent pétrole en 2015 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), soit 21 % de la consommation mondiale, l’Arctique est un véritable Eldorado.
Ses réserves pétrolières sont estimées à 90 milliards de barils et à 30 % des ressources en gaz de la planète encore non découvertes, selon des études géologiques américaines. Pékin, qui brigue un siège d’observateur au sein du conseil de l’Arctique, n’a jamais caché souhaiter se «préparer à son exploitation», selon Cui Hongjian, de l’Institut chinois d’études internationales. Et d’ajouter: «l’Arctique est un domaine public».
La Russie, le Canada et la Norvège y sont hostiles. C’est pourquoi Pékin compte tant aujourd’hui l’appui de la Suède et de l’Islande. Islande à qui la Chine promet d’être son grand port d’attache si le recul de la calotte polaire permet, comme on le pense, d’ouvrir en été une nouvelle route maritime raccourcie à 6.400 kilomètres pour le transport de fret entre Shanghaï et l’Europe.

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