Le PDG de Publicis, Maurice Lévy.
Les ventes trimestrielles de Publicis progressent et atteignent 1,45 milliard d'euros. Son président, Maurice Lévy, estime que le rachat des actions de Dentsu devrait «se ressentir positivement dans le dividende».
Publicis garde le cap. Dans la continuité de la fin de l'année dernière, les ventes du groupe publicitaire ont continué de grimper. Le chiffre d'affaires de Publicis a gagné 4,1% (contre +6,5% au premier trimestre) en croissance organique et 12,9% en croissance publiée, au premier trimestre. Les revenus sur la période atteignent ainsi 1,452 milliard d'euros. «En dépit des incertitudes qui entourent l'Europe, il s'agit d'un bon trimestre. Notre chiffre d'affaires ressort légèrement meilleur que ce que nous avions anticipé», a commenté le PDG de Publicis, Maurice Lévy.
Croissance à deux chiffres pour l'Allemagne:
Sans surprise, le groupe publicitaire a réalisé ses meilleures performances dans les pays émergents, avec une croissance des ventes publiée de +31,3% par rapport au premier trimestre 2011. L'Amérique du Nord reste le premier marché du groupe, avec 632 millions d'euros de revenus au premier trimestre, en progression de 14,6% sur un an (en données publiées). L'Europe, qui ne représente plus que 30% du chiffre d'affaires de Publicis, affiche, quant à elle, une petite hausse de 4,6%.En revanche, en croissance organique, si les émergents se montrent les marchés les plus dynamiques (+10,3%), l'Europe (+3,6%) a mieux résisté que les États-Unis (+3,3%). Maurice Lévy a salué en cela «le très bon travail de la Banque centrale européenne pour calmer les marchés financiers». On notera la performance à deux chiffres de l'Allemagne (+10,1%) et la bonne tenue du Royaume-Uni (+8,6%). De leur côté, les ventes en France ont progressé de 4,6% au premier trimestre. Enfin, sans donner de chiffres, Maurice Lévy a confirmé que l'Espagne et l'Italie restent négatives. «On assiste à une baisse sensible des investissements publicitaires dans ces deux pays, explique le patron de Publicis. Je ne m'attends pas à un redressement du marché avant le milieu de l'année prochaine.»
Numérique: de nouveaux investissements à venir:
Parmi les opérations majeures de ce premier trimestre, Publicis a racheté 18 millions de ses propres actions à Dentsu, qui ne détient plus désormais que 2% du capital du groupe. Cette opération, qui a coûté 644 millions d'euros au groupe, aura un impact positif sur le bénéfice net par action dilué de l'ordre de 7% en année pleine, du fait que ces actions ont été détruites. «Elle va également se ressentir positivement dans le dividende», a affirmé Maurice Lévy. Autrement dit, le dividende devrait être augmenté. De quoi ramener le sourire aux actionnaires, eux qui se languissaient certainement de le voir bloqué à 0,70 euro, malgré les bons résultats du groupe. Une assemblée générale est prévue le 29 mai prochain.Côté perspectives, Maurice Lévy s'attend à une «décélération de la croissance (du marché publicitaire) au deuxième trimestre. Grâce aux “effets Euro et JO”, le second semestre sera sans doute meilleur que le premier». En conséquence, le groupe envisage de poursuivre «modérément» sa politique d'acquisitions.
Il entend poursuivre l'expansion de sa stratégie au niveau mondial, «reposant sur deux piliers: le numérique qui continuera de croître plus rapidement que l'ensemble du marché avec la montée en puissance notamment des réseaux sociaux et de la publicité mobile, ainsi que les marchés à forte croissance». Publicis réfléchit ainsi à de nouveaux projets dans le numérique, qui devrait représenter 50% de son chiffre d'affaires d'ici à cinq ans, dont les détails devraient être dévoilés à l'automne prochain.
Rémunération Maurice Lévy: «Le dossier est clos»
Le PDG de Publicis a refusé de revenir sur le versement de sa rémunération de 16 millions d'euros,
qui a créé la polémique au sein de l'opinion publique. «Le dossier est
clos, a-t-on affirmé dans son entourage. Le président s'est suffisamment
exprimé dans la presse et a dit ce qu'il avait à dire.»
Bourse:
PUBLICIS GROUPE SA
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