La Commission européenne demande à l'Arcep de revoir sa copie sur les prix que se facturent entre eux les opérateurs. Une révision aurait un impact limité sur Free Mobile.
Free Mobile va-t-il ou non bénéficier de tarifs de gros (appelés terminaison d'appels) préférentiels? L'Arcep, le régulateur des télécoms, a fait une proposition en ce sens pour les appels voix et réfléchit actuellement au sujet pour les SMS. Ces tarifs, payés par un opérateur à un autre pour faire aboutir un appel sur son réseau, sont une composante importante dans l'équation économique des télécoms.
Or, vendredi soir, la Commission européenne s'en est mêlée adressant de «sérieuses réserves» à la proposition de l'Arcep. «Imposer des tarifs de terminaison d'appel mobile plus élevés aux réseaux des nouveaux entrants n'a de sens que si les coûts sont réellement plus importants», a indiqué la Commission. En clair, le régulateur français n'aurait pas suffisamment justifié sa proposition. L'Arcep a aussitôt réagi, affirmant qu'elle allait tenir compte de l'avis de la Commission, mais considère que sa décision n'est pas remise en cause sur le fond.
Au final, quel sera l'impact pour Free Mobile? Si l'Arcep revoit sa copie, cela pourrait aboutir à des tarifs moins favorables pour Free Mobile. Pour autant, l'impact économique devrait resté limité car ces tarifs préférentiels s'appliquent de toutes façons pour une période courte et le différentiel proposé avec les tarifs des concurrents est plus faible qu'attendu.
«Pour Free, la nouvelle serait désagréable, mais d'une importance limitée, car, de toutes façons, la réglementation européenne n'autorise une asymétrie que sur une période maximum de quatre ans», affirment les analystes de Natixis. «Nous estimons que cela pourrait rendre les pertes de démarrage attendues les premières années de Free Mobile un peu plus importantes. En toute première évaluation, cela pourrait avoir un impact de l'ordre de 25 millions d'euros sur notre valorisation de l'activité mobile, soit 0,4% de la valorisation actuelle du groupe», poursuivent-ils.
Mais, derrière le sujet de la terminaison d'appel voix, qui porte sur quelques dizaines de millions d'euros pour Free Mobile, se profile le sujet de la terminaison d'appel SMS, dont l'enjeu est environ dix fois plus important, sur lequel l'Arcep doit rendre une décision cet été.
Alors que Free Mobile a demandé un différentiel très fort sur les tarifs d'interconnexion SMS, ses concurrents y sont totalement opposés. «Il n'est pas question d'accepter cette terminaison d'appel asymétrique sur les appels voix et les SMS, cela reviendrait à subventionner les offres d'Iliad jusqu'à 7 euros!», avait indiqué le PDG de SFR, fin janvier. Alors que l'Arcep doit trancher, la Commission a-t-elle voulu envoyer un signal?
Ce débat sur les tarifs entre opérateurs intervient alors que Free Mobile semble avoir résolu les difficultés techniques rencontrées aux heures de pointe. «Les problèmes de capacité sont résolus», a déclaré Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad-Free sur lemonde.fr, précisant que le groupe avait «rajouté la semaine dernière, et encore en ce début de semaine, des liens physiques permettant de passer davantage d'appels simultanés».
Free Mobile va-t-il ou non bénéficier de tarifs de gros (appelés terminaison d'appels) préférentiels? L'Arcep, le régulateur des télécoms, a fait une proposition en ce sens pour les appels voix et réfléchit actuellement au sujet pour les SMS. Ces tarifs, payés par un opérateur à un autre pour faire aboutir un appel sur son réseau, sont une composante importante dans l'équation économique des télécoms.
Or, vendredi soir, la Commission européenne s'en est mêlée adressant de «sérieuses réserves» à la proposition de l'Arcep. «Imposer des tarifs de terminaison d'appel mobile plus élevés aux réseaux des nouveaux entrants n'a de sens que si les coûts sont réellement plus importants», a indiqué la Commission. En clair, le régulateur français n'aurait pas suffisamment justifié sa proposition. L'Arcep a aussitôt réagi, affirmant qu'elle allait tenir compte de l'avis de la Commission, mais considère que sa décision n'est pas remise en cause sur le fond.
Au final, quel sera l'impact pour Free Mobile? Si l'Arcep revoit sa copie, cela pourrait aboutir à des tarifs moins favorables pour Free Mobile. Pour autant, l'impact économique devrait resté limité car ces tarifs préférentiels s'appliquent de toutes façons pour une période courte et le différentiel proposé avec les tarifs des concurrents est plus faible qu'attendu.
«Pour Free, la nouvelle serait désagréable, mais d'une importance limitée, car, de toutes façons, la réglementation européenne n'autorise une asymétrie que sur une période maximum de quatre ans», affirment les analystes de Natixis. «Nous estimons que cela pourrait rendre les pertes de démarrage attendues les premières années de Free Mobile un peu plus importantes. En toute première évaluation, cela pourrait avoir un impact de l'ordre de 25 millions d'euros sur notre valorisation de l'activité mobile, soit 0,4% de la valorisation actuelle du groupe», poursuivent-ils.
Les difficultés techniques de Free semblent résolues:
Chez Oddo: même constat, l'impact semble lui aussi limité. «Selon nos premiers calculs, l'impact devrait être limité à 0,50 euro par titre voire 1,10 euro dans le scénario d'un abandon de l'asymétrie qui nous paraît peu probable», indiquent les analystes.Mais, derrière le sujet de la terminaison d'appel voix, qui porte sur quelques dizaines de millions d'euros pour Free Mobile, se profile le sujet de la terminaison d'appel SMS, dont l'enjeu est environ dix fois plus important, sur lequel l'Arcep doit rendre une décision cet été.
Alors que Free Mobile a demandé un différentiel très fort sur les tarifs d'interconnexion SMS, ses concurrents y sont totalement opposés. «Il n'est pas question d'accepter cette terminaison d'appel asymétrique sur les appels voix et les SMS, cela reviendrait à subventionner les offres d'Iliad jusqu'à 7 euros!», avait indiqué le PDG de SFR, fin janvier. Alors que l'Arcep doit trancher, la Commission a-t-elle voulu envoyer un signal?
Ce débat sur les tarifs entre opérateurs intervient alors que Free Mobile semble avoir résolu les difficultés techniques rencontrées aux heures de pointe. «Les problèmes de capacité sont résolus», a déclaré Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad-Free sur lemonde.fr, précisant que le groupe avait «rajouté la semaine dernière, et encore en ce début de semaine, des liens physiques permettant de passer davantage d'appels simultanés».
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