L'impact de l'allongement des vacances ou de leur réduction est ressenti par les communes.
Allonger les congés a un impact sur la vie de famille, prévient Familles de France. Les communes doivent aussi revoir leur budget éducation à la hausse mais se disent prêtes à le faire dans l'intérêt de l'enfant.
Quatre jours de vacances en plus, cela semble peu. Mais pour les parents, ce changement peut virer au casse-tête. Si l'allongement des vacances de la Toussaint a effectivement lieu à la rentrée 2012, cela supposerait par exemple de trouver un moyen de faire garder l'enfant pendant deux jours supplémentaires. Voire de poser des jours de congés. Bref, «cela va forcément entraîner une réorganisation de la vie familiale», explique Jean Dupé, responsable de la commission enseignement chez Familles de France.
Le budget familial pourrait donc être impacté. «Il faut d'abord une concertation pour éviter la cacophonie et la pédagogie a posteriori», explique Jean Dupé. Ce dernier précise toutefois que «les parents sont capables de beaucoup de sacrifices s'ils comprennent que ces changements sont dans l'intérêt de l'enfant».
La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) est de son côté, certaine que ces changements enlèveront plutôt une épine du pied des parents: «Reprendre l'école un jeudi, ce n'était absolument pas pratique. On ne peut rien organiser pour les enfants sur une semaine et demie. Compléter la deuxième semaine de vacances enlèvera des contraintes. Et cela sera davantage bénéfique pour les enfants qui ont besoin de cette deuxième semaine pour bien se reposer», assure son président, Jean-Jacques Hazan.
Financer «un service pour l'enfant»:
Du côté des communes, cette mesure devrait entraîner une hausse du budget éducation. Modifier le rythme scolaire concerne en effet directement les collectivités, chargées entre autres de la gestion des centres de loisirs et d'hébergement qui accueillent les enfants pendant les petites vacances scolaires. Ces dernières devront poursuivre plus longtemps les activités périscolaires. «Mais l'impact ne sera pas considérable», assure Pierre-Yves Jardel, président de la communauté de communes de la Brie des Étangs (Marne) et responsable des questions d'éducation pour l'Association des maires de France (AMF).En revanche, la réduction des vacances d'été, qui devrait résulter de cet allongement des vacances à la Toussaint, pèserait sur les finances des villes. «La hausse du budget devra nettement augmenter» selon l'AMF, car «organiser deux semaines de plus de transport ou de cantine coûte cher», ajoute Pierre-Yves Jardel. «Mais cela vaut le coup. C'est un service pour l'enfant qui devrait entrer dans nos compétences», conclut ce dernier.
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