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mercredi 13 juin 2012

Deux Français arrêtés pour avoir tenté de racketter HSBC.

HSBC avait déjà fait face à un vol de données en 2009, aux conséquences lourdes pour elle.
HSBC avait déjà fait face à un vol de données en 2009, aux conséquences lourdes pour elle.


 Un ex-cadre de la banque et son complice, tous deux français, ont tenté de monnayer des informations sensibles pour 5 millions de francs suisses. Ils ont été interpellés vendredi, a annoncé la police genevoise.


C'est une affaire qui a des airs de déjà-vu pour la banque suisse HSBC. Deux Français, dont l'un est un ex-cadre de la banque, ont été arrêtés vendredi après avoir tenté de monnayer des informations confidentielles appartenant à HSBC. Selon l'AFP, ils réclamaient, en échange des documents en leur possession, 5 millions de francs à la banque suisse, dont 4 millions pour eux et 1 million qu'ils destinaient généreusement à des œuvres caritatives genevoises.
Les deux hommes ont été arrêtés vendredi en flagrant délit, après neuf mois d'enquête, alors qu'ils réceptionnaient une valise contenant de l'argent. Une centaine d'agents avaient été mobilisés de part et d'autre de la frontière pour aboutir à cette arrestation. «J'imagine qu'ils ont été très surpris de l'ampleur du dispositif de sécurité mis en place à leur intention», a ironisé, dans le quotidien suisse Le Temps, le procureur de la République au tribunal d'Annecy. Bien que n'ayant pas d'antécédents judiciaires, les deux hommes étaient, selon le procureur genevois, Dario Zanni, «motivés et très organisés». HSBC avait déposé plainte dès 2011 pour chantage et extorsion de fonds.

Affaire Falciani:

Chez HSBC, cette tentative de monnayer des informations confidentielles doit raviver les souvenirs de l'affaire Hervé Falciani. L'enquête doit certes encore «déterminer la nature exacte» des données dérobées, fait savoir le procureur. Et HSBC assure qu'à aucun moment, les intérêts de ses clients n'ont été menacés. Mais elle se refuse à confirmer si l'ex-cadre dont il est question était informaticien chez elle, comme l'était Hervé Falciani, ce cadre de 37 ans qui avait dérobé à la banque un listing bancaire contentant 130.000 noms. Listing qu'il avait d'abord tenté de monnayer auprès d'autres banques au Liban, avant de le communiquer en 2009 aux services fiscaux français.
Malgré les lourdes conséquences de l'affaire Falciani -24.000 clients auraient été lésés, et 4,1 milliards de francs retirés de ses comptes en 2009-, et les 100 millions de francs investis pour renforcer la sécurité de ses systèmes d'information, HSBC semble toujours rencontrer des difficultés à protéger ses données confidentielles.

Vol de données:

HSBC n'est pas la seule à faire face à ces difficultés. D'autres entreprises pâtissent d'une protection insuffisante de leurs données sensibles, que la menace vienne de l'extérieur ou d'anciens salariés peu scrupuleux. Parmi les exemples récents, la société de sécurité informatique Symantec a été victime d'une tentative de chantage en février dernier, des pirates tentant de monnayer 50.000 dollars la non-publication de codes sources volés. Un an plus tôt, c'était Nintendo qui était sommé de rémunérer les voleurs d'une liste confidentielle de 4000 clients. Si aucune tentative de chantage n'a été rendue publique, le célèbre réseau social professionnel LinkedIn a aussi, la semaine dernière encore, déploré le vol des mots de passe de 6,4 millions d'utilisateurs.
Selon un rapport de Symantec paru en mars dernier, les pertes ou les vols de données informatiques auraient coûté l'an dernier 2,5 millions d'euros à la France, et 4 millions d'euros aux États-Unis.

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