Après avoir changé de cap à plusieurs reprises, le CAC 40 recule de 0,80 % en début d’après midi. La crise en zone euro reste au cœur des préoccupations.
Le CAC 40 qui avait abordé la séance sur une note légèrement optimiste recule de 0,80 % en milieu d’après midi à 3022,08 points. Hier, l’indice phare de la Bourse de Paris a terminé en petite hausse.
Mais aujourd’hui des statistiques de mauvaise augure aux Etats Unis s’ajoutent aux inquiétudes sur la zone euro.
Les ventes au détail ont reculé de 0,2 % en mai aux États-Unis pour le deuxième mois consécutif et les prix à la production ont diminué de % en mai, à leur rythme le plus marqué depuis juillet 2009, en raison du net repli des coûts de l’énergie.
Les investisseurs continuent de s’interroger sur les détails du plan d’aide européen aux banques espagnoles pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros. Le taux à 10 ans de l’Espagne a d’ailleurs atteint un plus haut depuis la création de la zone euro mardi en séance, à 6,756 % contre 6,487 % lundi soir. Et l’agence d’évaluation financière Fitch a abaissé la note de crédit à long terme de 18 banques espagnoles.
Par ailleurs, Mario Monti, premier ministre italien, a dû monter au créneau pour confirmer que Rome «même à l’avenir, n’aura pas besoin de l’aide du Fonds de soutien de la zone euro (FESF)». Son pays est en effet lui aussi dans le viseur des marchés. Ce matin, le Trésor italien a emprunté comme prévu 6,5 milliards d’euros à un an mais a vu ses taux d’intérêt s’envoler. Les taux de ces obligations à douze mois se sont inscrits à 3,972 % contre 2,34 % lors de la dernière opération similaire le 11 mai.
Enfin, Chypre avait fortement laissé entendre lundi qu’il pourrait nécessiter une aide internationale avant la fin du mois. Moody’s a d’ailleurs abaissé hier soir la note de crédit de deux banques chypriotes et placé celle de Popular sous surveillance négative.
L’Allemagne inflexible:
La Grèce quant à elle oblige toujours les investisseurs à retenir leur souffle alors que doivent se tenir dimanche des élections législatives vitales pour l’avenir du pays au sein de la zone euro.L’Allemagne a fait savoir qu’elle resterait campée sur ses positions, malgré la pression de ses partenaires. «Ce serait une grave erreur d’introduire des euro-obligations sans que les États ne consentent à abandonner davantage de souveraineté budgétaire», a affirmé le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Agenda chargé:
Dans ce contexte, l’euro montait légèrement face au dollar, mais restait sous pression. En fin de matinée, la devise européenne valait 1,25 21 dollar contre 1,2512 dollar, mardi soir. Les cours pétroliers se stabilisent: le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet perdait 0,22 % à 83,36 dollars, en fin de matinée. Le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance avançait de 0,04 % à 97,44 dollars.Du côté de l’agenda, le programme est chargé. En France, l’Insee a annoncé avant Bourse que les prix à la consommation ont reculé de 0,1 % en mai. Le déficit des transactions courantes de la France s’est réduit à 4,2 milliards d’euros en avril après s’être établi à 4,4 milliards en mars, a annoncé la Banque de France (BdF). La production industrielle a diminué de 0,8 % en avril dans la zone euro, après avoir reculé de 0,1 % (chiffre révisé) en mars, a indiqué mercredi l’office européen des statistiques, Eurostat.
Maurel et Prom s’envole sur des rumeurs d’OPA:
BanquesLe secteur sera suivi alors que la tension monte sur le marché de la dette européenne. BNP Paribas avance de 0,23 %, Société générale de 0,45 % et Crédit agricole de 2,58 %.
Maurel et Prom (+17,65 % à 12,30 euros)
Le titre bondit à l’ouverture de la Bourse de Paris, la presse britannique évoquant une possible offre de rachat à 19 euros par action.
EDF (-0,55 % à 15,41 euros)
Dans les entreprises où l’État est majoritaire, tous les mandataires sociaux basés en France verront leur salaire limité à 20 fois la rémunération la plus basse, selon Le Figaro.
Renault (-3,98 % à 31,04 euros) ; Peugeot (-2,17 % à 7,40 euros)
Confronté à la chute des ventes en France et en Europe, Renault demande au gouvernement de soutenir à nouveau la demande de voitures.
Peugeot a par ailleurs annoncé hier la création d’un studio, nommé Peugeot Design Lab, dont la fonction est de «travailler en dehors du groupe et en dehors du secteur automobile».
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