Le court Philippe Chatrier après la suspension de la finale du simple messieurs hier.
La Fédération française de tennis et les restaurateurs doivent assumer les coûts liés à une journée supplémentaire de tournoi pour la fin de la finale messieurs.
Roland-Garros joue les prolongations ce lundi. Le stade de la porte d'Auteuil reste exceptionnellement ouvert une seizième journée pour la fin de la finale du simple messieurs, interrompu hier à cause de la pluie. Un imprévu qui coûte cher. Côté organisateurs, «c'est sûr que cette journée supplémentaire a un coût mais nous n'avions pas le choix, explique Gilbert Ysern, directeur général de la Fédération française de tennis et du tournoi de Roland-Garros. Nous avons des prestations à assurer comme le gardiennage, la sécurité et la restauration. C'est la Fédération qui paie et nous n'avons pas d'assurance pour cela.»
Il faut également remplir le court Philippe Chatrier. Si les billets pour la finale, dimanche, restent valables ce lundi, nombre de spectateurs ne peuvent pas assister à la fin du match. Aussi, pour assurer le meilleur taux de remplissage du court, la Fédération a «réactivé» des dispositifs, comme la cession gratuite des billets à une personne de son choix, en passant par la billeterie officielle de la FFT en cas d'e-billet nominatif. Les billets peuvent également être proposés à la revente sur la bourse d'échange officielle Viagogo. Mais si aucun acheteur n'est trouvé, les billets ne sont ni remboursés ni échangés. Enfin, la FFT dit même avoir «ouvert ses carnets d'adresses» pour proposer des places à des partenaires.
Malgré tout, la Fédération admet que le court «ne sera sans doute pas rempli». «C'est un vrai point d'interrogation», explique Gilbert Ysern. Dans les premières minutes du match, moins de la moitié des sièges étaient occupés.
«Une perte» pour les points de restauration Eurest:
Quant au reste du stade de Roland-Garros, seuls les abords du court Philippe Chatrier restent ouverts. «Nous faisons tout pour assurer une continuité de service pour toutes les populations, spectateurs, partenaires, joueurs..., mais sur un périmètre réduit», précisent les organisateurs.Les restaurateurs du stade doivent, eux aussi, être présents pour cette demi-journée supplémentaire. Parmi les 21 points de vente de la société Eurest, filiale du groupe Compass, cinq restent ouverts aujourd'hui, nécessitant quinze caissiers. «C'est une perte pour nous, car c'est une journée supplémentaires d'hommes et de produits qu'on a dû recommander en urgence hier à 23 heures», précise Yannick Lautrous, chef de projets chez Eurest Sports et Loisirs. La société doit, de plus, louer à nouveau du matériel pour ses points de vente. «Je pense que les fournisseurs ne vont pas se gêner», ajoute Yannick Lautrous. Le tout pour une affluence encore incertaine sur le stade.
Dans les espaces gatronomiques VIP, Potel et Chabot ne sert plus de déjeuners à table mais offre un cocktail aux invités. Enfin, Sogeres, filiale de Sodexo, sert aujourd'hui encore 2500 couverts répartis entre les journalistes, le personnel du tournoi et les joueurs.
Il faudra attendre 2017 pour que le futur Roland-Garros se dote d'un stade couvert et que la pluie ne joue plus les trouble-fêtes. «Mais nous n'avions pas besoin de connaître cet épisode pour en être convaincus», soulignent les organisateurs de la FFT.
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