La Corée du Sud prépare des mesures de relance en cas de scénario «catastrophe» à Athènes à l'issue des élections législatives du 17 juin, affirme le président Lee Myung Bak, à une semaine du G20.
Alors que l'Eurozone tergiverse face au précipice grec, la Corée du Sud
se prépare au pire. La quatrième économie d'Asie envisage des mesures
de relance pour faire face à un scénario catastrophe à Athènes, a
déclaré le président Lee Myung-bak, lors d'une interview accordée au Figaro
et à quelques médias, ce lundi. «Nous faisons tous les préparatifs
nécessaires pour faire face à toute éventualité en Europe, que ce soit
en Grèce ou en Espagne», a déclaré le dirigeant conservateur, ancien
président de Hyundai Construction.
À la veille des décisives élections grecques du 17 juin qui pourraient pousser Athènes vers une sortie de l'euro, Séoul redoute un nouveau coup dur pour la croissance mondiale alors que ses exportations subissent de plein fouet l'anémie économique de l'UE. La machine à exporter coréenne tousse et a enregistré en janvier son premier déficit commercial depuis deux ans. Ses exportations ont reculé pour le troisième mois consécutif en mai, avec une chute de 16,4% en direction de l'Europe, son second partenaire commercial.
Sous pression, le gouvernement envisage de dégainer bientôt une rallonge budgétaire pour soutenir l'activité, avant les élections présidentielles de décembre. «Nous envisagerons cette option en juin ou juillet en fonction de la façon dont l'eurozone évolue», a prévenu Lee. L'enjeu est de taille pour une économie «accro» au commerce mondial, dont les exportations et importations combinées représentent 97% du PIB.
Il souligne la responsabilité particulière des dirigeants européens dont les atermoiements agacent de plus en plus les États-Unis et les dirigeants des pays émergents. «L'économie mondiale pourrait ralentir en fonction de la réponse de l'Union européenne». Le gouvernement se prépare à une nouvelle tempête et tente de rassurer les marchés, craignant une fuite de capitaux en cas de catastrophe.
Séoul se dit mieux paré qu'en 2008, grâce à ses fortes réserves de change et le renforcement en octobre de ses accords «swap» passés avec la Chine et le Japon. Avec un taux d'endettement de seulement 33% du PIB, la Corée du Sud peut donner quelques leçons aux pays européens, Grèce en tête, en s'appuyant sur son expérience acquise lors de la crise de 1997 qui avait conduit à un douloureux plan de sauvetage du FMI. «La chose la plus importante pour la Grèce et les pays de l'Eurozone est de démontrer une forte détermination gouvernementale à conduire la restructuration», affirme Lee. Une pierre coréenne dans le jardin de l'UE.
À la veille des décisives élections grecques du 17 juin qui pourraient pousser Athènes vers une sortie de l'euro, Séoul redoute un nouveau coup dur pour la croissance mondiale alors que ses exportations subissent de plein fouet l'anémie économique de l'UE. La machine à exporter coréenne tousse et a enregistré en janvier son premier déficit commercial depuis deux ans. Ses exportations ont reculé pour le troisième mois consécutif en mai, avec une chute de 16,4% en direction de l'Europe, son second partenaire commercial.
Sous pression, le gouvernement envisage de dégainer bientôt une rallonge budgétaire pour soutenir l'activité, avant les élections présidentielles de décembre. «Nous envisagerons cette option en juin ou juillet en fonction de la façon dont l'eurozone évolue», a prévenu Lee. L'enjeu est de taille pour une économie «accro» au commerce mondial, dont les exportations et importations combinées représentent 97% du PIB.
Sauvetage de 1997:
Une semaine avant le sommet du G20 de Mexico, où la crise européenne dominera les débats, Lee Myung-bak ne cache pas son inquiétude concernant les capacités des pays avancés à répondre à la crise. Il souligne l'importance cruciale de la coordination internationale pour éviter la contagion. Mais contrairement à 2008, «les possibilités fiscales des nations avancées laissent peu de marges pour répondre à la crise. Cela va compliquer la résolution du problème», constate le «bulldozer» de Séoul qui avait présidé le G20 en 2010.Il souligne la responsabilité particulière des dirigeants européens dont les atermoiements agacent de plus en plus les États-Unis et les dirigeants des pays émergents. «L'économie mondiale pourrait ralentir en fonction de la réponse de l'Union européenne». Le gouvernement se prépare à une nouvelle tempête et tente de rassurer les marchés, craignant une fuite de capitaux en cas de catastrophe.
Séoul se dit mieux paré qu'en 2008, grâce à ses fortes réserves de change et le renforcement en octobre de ses accords «swap» passés avec la Chine et le Japon. Avec un taux d'endettement de seulement 33% du PIB, la Corée du Sud peut donner quelques leçons aux pays européens, Grèce en tête, en s'appuyant sur son expérience acquise lors de la crise de 1997 qui avait conduit à un douloureux plan de sauvetage du FMI. «La chose la plus importante pour la Grèce et les pays de l'Eurozone est de démontrer une forte détermination gouvernementale à conduire la restructuration», affirme Lee. Une pierre coréenne dans le jardin de l'UE.
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